Cameroun : les causes connues de la mauvaise connexion de Camtel
mardi 1er décembre 2020
Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des postes et des télécommunications s’est prononcée sur les raisons du mauvais état de connexion déploré par les utilisateurs du réseau Camtel, le fournisseur national de télécommunications.
Il faut se rendre sur les réseaux sociaux pour constater le mécontentement des Camerounais. Sur les pages officielles de l’opérateur historique, les critiques fusent. On s’y interroge et critique parfois sévèrement la qualité de la connexion internet.
Beaucoup se plaignent d’avoir une connexion fluide uniquement dans la nuit et aux premières heures de la matinée. Le reste du temps, ils sont quasiment hors réseau.
De nombreux internautes se demandent si la société se soucie du problème et si elle s’active à le résoudre. D’aucuns n’hésitent pas à interpeller vertement la ministre des télécommunications. Cette semaine elle s’est donc expliquée sur Twitter.
Minette Libom Li Likeng a notamment admis avoir constaté « depuis quelques jours », « la mauvaise qualité de service » perçue du côté utilisateur.
Les causes directes sont des « dégâts considérables sur la fibre optique », a-t-elle identifié à la suite de concertations avec « des acteurs des secteurs et certaines administrations ».
Elle a également accusé des « actes irresponsables de vandalisme » des infrastructures de télécommunications. Elle a d’ailleurs partagé quelques images relatives.
Mais « des solutions sont en cours de mise en œuvre en collaboration avec certaines administrations, et qui visent à juguler ces impacts négatifs et à assurer la résilience de notre réseau », a rassuré la ministre.
Il faut rappeler que la vision de cet opérateur était de devenir champion national et sous régional de la transformation numérique à l‘horizon 2020. Ce, à travers le développement d’infrastructures performantes, une offre de services fixes et mobiles convergentes, une bonne qualité aux prix les plus bas.
Pour ce dernier aspect les offres sont en effet abordables. Seulement, elles semblent se rattacher à une qualité de services questionnable au regard des plaintes accablantes et récurrentes.
Aurore Bonny
(Source : CIO Mag, 1er décembre 2020)