Cameroun : Nexttel lance son service de monnaie électronique en partenariat avec UBA
mardi 27 mars 2018
La monnaie électronique prend toute sa place au Cameroun. Chaque opérateur de téléphonie mobile déploie une stratégie pour convaincre les clients. Après Orange money, l’opérateur privé camerounais Express Union et MTN money, c’est le tour de Nexttel d’entrer en jeu. En partenariat avec la banque africaine UBA, Nexttel offrira ce service sous la dénomination « Possa », qui signifie « portemonnaie » dans le jargon camerounais.
A Nexttel tout comme chez UBA, les pourparlers ont déjà commencé pour le lancement effectif du service mobile money dans les prochains jours. « Les équipes des deux partenaires multiplient des séances de réunions pour respecter le délai fixé par la Banque centrale », a soufflé Fointama, responsable de la communication chez UBA Cameroun, qui va gérer la plateforme de paiement électronique, quand Nexttel restera à l’avant-garde dans la commercialisation de ce produit.
Selon les chiffres de 2017, le marché de la monnaie mobile est dominé par Orange Cameroun avec 52% des parts, suivi de MTN Cameroon avec 39%. Express Union traîne encore les pas à cause des conflits qui l’opposent aux deux opérateurs susmentionnés. Sur ce marché hautement concurrentiel, la tâche ne sera facile pour Nexttel. Toutefois l’opérateur jouit de la capillarité de son réseau qui couvre le territoire camerounais. Cela suffira-t-il pour attirer des clients ?
Le 12 mars dernier, la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) a autorisé la banque UBA Cameroun à exercer l’activité d’émission de monnaie électronique par mobile money en partenariat avec Viettel Cameroun dont le nom commercial est Nexttel. UBA Cameroun dispose d’un délai de 6 mois pour se conformer aux dispositions du cadre réglementaire et notamment, transmettre à la BEAC, les statistiques de son activité. « A défaut de l’utilisation effective de cette autorisation dans un délai de douze mois à compter de la date de signature de la présente décision, celle-ci devient de plein droit caduque », précise l’article 2 de cette décision signée par Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la BEAC.
Jean-Claude Noubissie
(Source : CIO Mag, 27 mars 2018)