Cameroun-Finance digitale : l’acceptation des paiements mobiles et sans contact encouragée
vendredi 29 juin 2018
La numérisation accroche plus d’une personne et contraint les structures à s’adapter aux innovations technologiques. Les banques classiques et quelques microfinances du Cameroun accompagnées des personnes qui ont voulu en savoir davantage, ont eu 48 heures d’échanges et de débats sur ce sujet à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Les participants venus de plusieurs zones géographiques, du groupe Mûhlbauer (High Tech International) basé en Allemagne, comme un certain nombre de structures de France et d’Afrique, se sont imprégnés des réalités de la finance digitale : disruption digitale, innovation en fintech et paiement mobile.
Cette rencontre s’est tenue sous l’égide du groupe Business Intelligence Agency (BIA) que préside le Dr Clovis Njontié. Elle a été patronnée par le ministère des Finances (Louis Paul Motaze) et le ministère des Postes et Télécommunications où Mme Minette Libom Li Likeng s’est faite représentée par Mme Pauline Tsafack, directrice de la réglementation.
Les participants ont planché sur la digitalisation des services financiers publics, le CEO Hotspot ou comment façonner l’avenir des télécoms et de la banque de proximité, les enjeux de l’interopérabilité des services financiers mobiles, l’administration fiscale et les moyens de paiement mobile, le multi-banking avec toutes les transactions financières en un clin d’œil : le cas de l’application BIA MyFinance. Ils ont également abordé des sujets tels que l’Open banking ou comment préparer l’industrie à une restructuration majeure, et bien d’autres thèmes d’actualité.
Des discussions au cours desquelles les conférenciers ont encouragé les innovations en matière de paiement en points de vente et en magasin et surtout l’acceptation par les marchands des appareils mobiles et sans contact.
« J’ai trouvé que l’innovation de la vision des solutions proposées par BIA aux problèmes rencontrés dans le domaine bancaire est intéressante. Le projet BIA est porté par des ingénieurs camerounais venus en grande majorité de l’étranger, qui, cependant, travaillent et utilisent les ressources et expertises locales. C’est d’ailleurs une bonne chose. Les thèmes soumis à notre connaissance pour débat avec les différents intervenants ont été à la hauteur de mes attentes. Je suis aussi satisfait parce que le gouvernement camerounais soutient une telle initiative, il faut que l’Etat du Cameroun aille plus loin et accorde une place de choix à la digitalisation et le développement de l’intelligence artificielle », a expliqué Boris Wandji, project management Tecurity à Mühlbauer .
« Les banques investissent activement dans des applications portables tous-services qui permettent aux consommateurs d’accomplir pratiquement tous les types d’activités financières tout en restant mobiles. En plus des services bancaires en ligne (virements, paiements par carte de débit et de crédit ; mobile money), ces applications assistent l’utilisateur dans sa gestion ou planification financière », a déclaré Ingrid Kouamayeb du groupe BIA.
Selon elle, il est important que BIA se déploie dans les autres pays de la sous-région et même au-delà, « pour la simple raison que, non seulement le Cameroun est leader en Afrique centrale et classé parmi les 10 pays africains qui mettent un accent particulier sur l’économie numérique, mais aussi (parce que) l’activité bancaire avec la forte présence des microfinances au Cameroun n’est plus une mince affaire ».
Satisfaite du déroulement des travaux, BIA ne va pas s’arrêter uniquement à ce premier forum.
Jean-Claude Noubissie
(Source : CIO Mag, 29 juin 2018)