Journaliste de formation et patron de presse, il est porté à la tête de l’organe chargé de la régulation de l’audiovisuel. Il se retrouve en terrain bien connu. Sans doute, son expérience et sa rigueur feront bouger les choses.
L’homme d’affaires et Pdg du groupe Sud Communication, Babacar Touré a été nommé, hier, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), en remplacement de la magistrate Nancy Ngom Ndiaye. Cet ancien journaliste est tout d’abord un grand nom de la presse sénégalaise. Journaliste de formation est l’un des fondateurs, en 1986, de « Sud Hebdo », devenu plus tard « Sud Quotidien ». La première radio privée du Sénégal, « Sud Fm », est créée au sein de ce groupe, en 1994. Sud Communication est aussi propriétaire d’une télévision privée, « Lca », basée en France. L’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (Issic), une école de formation de journalistes installée à Dakar, fait partie du même groupe. Titulaire de diplômes de sociologie et sciences politiques (Master Degree), de journalisme et communication, en plus d’un certificat de maîtrise d’anglais, Babacar Touré est ensuite allé se former au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Il est membre de la promotion 1979. Il se rend ensuite à l’Institut français de presse, puis au Centre de perfectionnement des communicateurs africains de l’Université de Montréal (Canada) et au Michigan State University et au Kansas State University (Etats-Unis). Babacar Touré est membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Unpics), devenue plus tard Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Il a occupé de nombreuses fonctions dans des institutions sénégalaises, africaines et en dehors du continent : Conseil économique et social (Ces) du Sénégal, membre du bureau de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), Société de sociologie du Midwest (Midwest Sociological Society, Des Moines, Iowa). Il a été aussi membre du National Democratic Institute for International Affairs (Ndi-Usa), de l’Institut Panos (conseils d’administration de Panos-Paris et Panos-Londres), du Collège des conseillers africains de la Banque mondiale (World Bank Council of African Advisors, Office of the vice-président, Africa Region). Babacar Touré a été coprésident de la Conférence ministérielle Afrique-Etats-Unis d’Amérique, avec Madeleine Albright, alors secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères et le ministre botswanais des Affaires étrangères, avec le parrainage de Bill Clinton, ancien président des Etats-Unis d’Amérique. Il est membre fondateur du Club de veille pour la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique, avec le Club du Sahel et l’Organisation commune pour le développement en Europe, président de la Commission presse écrite des Assises de la communication, au sommet des chefs d’Etat de la Francophonie à Chaillot, en France. Assistant de recherche au département de sociologie de l’Université du Kansas-Lawrence (Etats-Unis), M. Touré est aussi professeur à l’Institut Wanad-Unesco. Il a travaillé à l’Institution pour le développement des agences de presse en Afrique de l’Ouest, basée à Cotonou (Bénin). Il est observateur et consultant de l’Agence de la francophonie pour les élections, dans de nombreux pays.
Par Djibril Ba
(Source : L’Office, 8 septembre 2012)