Burkina Faso : vers une administration publique numérique de pointe
vendredi 10 mai 2024
Le Burkina Faso, tout comme plusieurs pays d’Afrique, s’attèle actuellement à la dématérialisation des services destinés aux citoyens. L’objectif fixé par l’exécutif est de numériser 100 % des démarches administratives d’ici à 2025.
L’administration publique du Burkina Faso se prépare à disposer, dans les prochains mois, d’un système d’information fiable, robuste, ainsi que de plateformes numériques de qualité. Le Conseil des ministres du mercredi 8 mai a approuvé le décret portant sur les modalités de mise en exploitation de ces plateformes numériques au sein de l’administration publique.
Cette initiative, selon la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, vise à rendre l’administration plus performante et efficiente, tout en réduisant les délais de traitement et en facilitant l’accès des citoyens aux services administratifs. L’objectif est de mettre en ligne des plateformes efficaces et de qualité, améliorant ainsi l’expérience des utilisateurs.
Le décret vise également à remédier à l’insuffisance des tests avant la mise en exploitation ou le lancement officiel des plateformes numériques, au manque de cohérence et d’interopérabilité entre les plateformes, ainsi qu’au manque de communication entre les différents départements sectoriels et le ministère chargé de la Transition digitale concernant les initiatives de numérisation.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l’administration publique (SNMAP) 2021-2025, qui prévoit que le Burkina Faso dispose d’une administration publique d’excellence, soutenue par des valeurs républicaines et au service des usagers et des clients d’ici 2025.
En février, le taux moyen de réalisation de la dématérialisation des procédures administratives était de 83,97 % selon les résultats d’une évaluation du ministère de la Transition numérique. Ainsi, l’adoption de ce décret devrait permettre un meilleur encadrement de la mise en exploitation des plateformes numériques, garantissant ainsi la qualité des e-services de l’administration publique et la protection des données des usagers et de l’Etat.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 10 mai 2024)