Invité à partager sa vision sur la transformation numérique à l’occasion des 5èmes Assises de la transformation digitale organisée par Cio Mag, Bruno METTLING, DGA Groupe Orange, PDG Orange Middle East and Africa, a exposé les trois défis auxquels les opérateurs de télécommunications devront faire face pour accompagner le processus de transition du digital en Afrique.
Selon lui, le premier défi concerne la monétisation des données issues du Big data, le second défi est relatif à la gestion des compétences par une meilleure maitrise des parcours d’excellence, nécessaire au développement du numérique. Enfin, les opérateurs de télécommunications font face à la fragilité du cadre institutionnel dans plusieurs pays pouvant entrainer une instabilité du secteur des télécommunications.
Pas de numérique sans opérateurs de télécommunications
Dans son exposé, Bruno METTLING a déclaré d’emblée malgré un léger décalage, « l’Afrique vit, à un rythme accéléré, les profondes mutations que le numérique a engendrées sur les autres continents ». Cette transformation concerne avant tout l’explosion des données et la réduction des coûts de communication. Après une forte chute, le trafic de voix se stabilise en Afrique. Parallèlement, la data continue de progresser. Le premier défi auquel les opérateurs font face aujourd’hui est de trouver un business model permettant de monétiser la data dans un contexte historique où l’achat physique de cartes prépayées est une tradition née avec l’arrivée de la téléphonie mobile. « Le grand enjeu pour les opérateurs est d’arriver à gérer cette décroissance de la voix, déjà connue en Europe et qui commence à gagner l’Afrique, au profit de la data », explique Bruno METTLING. Et d’ajouter que : « cette nouvelle donne appelle à faire face à de nouvelles capacités à investir dans de nouveaux réseaux, dans de nouvelles infrastructures dans le cadre d’un partenariat public/privé ». Prenant l’exemple de l’arrivée de la 3G et de la 4G, il explique « qu’il s’est passé 10 ans en moyenne en Europe entre le moment où la 3G est installée avec les investissements qu’elle requiert avant de passer à la 4G alors qu’en Afrique ce passage, s’est fait seulement en 3 ans ». Il fait ensuite savoir que « ce phénomène n’est pas neutre en termes d’investissements et d’amortissements des équipements associés ».
Revenant sur la dualité souvent faite entre opérateurs de télécommunications et OTT, Bruno METTLING s’est voulu clair. Il a en effet, expliqué « qu’il ne peut y avoir de secteur numérique possible sans connectivité, sans réseau. Pour transporter toutes ces données, il faut de la connectivité. Sans l’apport des opérateurs, on ne peut pas parler de digital », résume t-il.
(Source :CIO Mag, 20 décembre 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000