OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2015 > Boycotter oui, mais pourquoi et contre qui ?

Boycotter oui, mais pourquoi et contre qui ?

mardi 6 octobre 2015

Point de vue

J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la journée de boycott organisée à travers les réseaux sociaux contre la société de télécommunication ORANGE. Ce qui montre les progrès importants enregistrés par notre pays en matière de contrôle citoyen. Cette utilisation des réseaux sociaux confirme la maturité de la société civile sénégalaise qui a désormais la capacité à s’organiser de manière spontanée pour prendre en charge ses préoccupations.

Cette manière d’agir permet au citoyen de décider librement sans passer par les organisations traditionnelles de la société civile qui peuvent prendre des positions à l’encontre des préoccupations des citoyens au nom de qui elles prétendent agir.

La manifestation du 1er octobre fut donc une manière pour les consommateurs de montrer leur détermination à ce battre face aux entreprises et multinationales souvent en complicité avec les organisations dites de la société civile.

La réplique trouvée par les services de communication d’ORANGE fut de nier l’évidence mais surtout de demander à l’Etat de leur envoyer les forces de l’ordre pour protéger leur bâtiment, oubliant ainsi que le boycott se passait sur les réseaux sociaux et dans les média et non sur le terrain. Les consommateurs n’avaient pas besoin de se retrouver devant la bâtisse pour engager le combat.

Personnellement je n’ai pas boycotté même si je suis de ceux qui s’offusquent des mauvais services de la SONATEL. Je me suis toujours posé la question à savoir pourquoi à quelques minutes de l’expiration l’Illimix que nous avions acheté, Orange ne nous envoie pas un texto pour nous prévenir au lieu de le passer sous silence pour consommer le restant de nos crédits, si on en a en réserve ? Pourquoi payer 25FCFA quand on appelle les services de la SONATEL sous prétexte que c’est fait pour dissuader des gens qui appellent pour juste les perturber ? Ce n’est pas 25FCFA qui va décourager quelqu’un s’il veut vraiment faire passer un mauvais quart d’heure aux opérateurs de la SONATEL. Sans compter les DalalTones, je me demande même si ORANGE paie des droits d’auteur à la famille de Serigne Abdoul Aziz SyDabakh et aux autres dés lors qu’elle utilise leurs chants religieux pour augmenter son chiffre d’affaire ?

La SONATEL doit comprendre le Pourquoi du boycott et ne pas rester sur la défensive. En 30 ans la SONATEL est passé de 40 milliards de chiffre d’affaire à 816 milliards. Ce qui est phénoménal et de cette croissance naquit une plus grande exigence des consommateurs qui ne peuvent plus tolérer certaines défaillances techniques de la société. Cela est d’autant plus important que l’Etat détient des parts importantes dans la société.

Je reste toutefois un fervent défenseur de la SONATEL du fait de ce qu’elle symbolise la capacité de notre pays à créer une entreprise qui marche et qui peut s’exporter dans les autres pays d’Afrique voire du monde.

Depuis mon élection à l’Assemblée Nationale, j’ai toujours défendu les travailleurs de la SONATEL mais surtout je me suis opposé à toute vente ou prétendue vente des parts de l’ETAT à France TELECOM en perspective des nouvelles négociations qui vont se tenir en 2017. France TELECOM cherche par tous les moyens à acquérir les parts de l’Etat pour pouvoir engranger tous les revenus qui évidemment bénéficieront au peuple français au détriment du peuple sénégalais. Nous devons nous poser la question à savoir nous BOYCOTTONS CONTRE QUI ?

Il ne faut surtout pas offrir l’opportunité à France Télécom de mettre la pression sur nos gouvernants, qui fléchissent souvent assez vite (même si pour ce cas précis nos gouvernants ont refusé de céder), pour leur faire croire que si elle dispose des parts restants, elle pourra investir pour améliorer leur service de téléphonie. En réalité ce boycott peut avoir un effet boomerang néfaste pour la SONATEL.

La SONATEL est un fleuron et un patrimoine du Sénégal, France Télécom n’a jamais rempli les cahiers de charge initialement prévus lors du protocole d’accord qui allait donner naissance à ORANGE Sénégal qui finira par se déployer dans la sous-région (Mali, Côte d’Ivoire, Guinée etc.). Il faut préserver l’acquis des travailleurs de cette société et les accompagner pour une meilleure amélioration de leurs services. SONATEL ne peut être l’ennemi ni de l’ETAT ni des citoyens et citoyennes sénégalais.

Aujourd’hui à part elle, le PAD est aussi un patrimoine national et c’est la raison pour laquelle les citoyens, de la même manière qu’ils ont envoyé un message fort le 1er octobre à ORANGE, doivent le faire en direction du Directeur du PAD qui est en train de le faire couler. Sa gestion catastrophique interpelle tous les fils de ce pays. Et c’est pour cette raison que j’apporte mon soutien indéfectible à mon collègue Moustapha Cissé Lô et de la Pêche M. Oumar Guèye, dans leur combat.

J’en appelle donc aux sens des responsabilités d’une part de la SONATEL de trouver et d’engager le débat pour une meilleure satisfaction de leurs clientèles mais aussi des citoyens et citoyennes pour ne pas offrir cette dernière sur un plateau d’argent à France Télécom. Je déplore fortement le silence du Ministre des Télécommunications qui se devait de prendre en charge sérieusement ce dossier. Je ne le dirais jamais assez, les Télécommunications sont l’avenir de l’Afrique et du monde et le Sénégal est bien positionné pour tirer son épingle du jeu.

Cheikhou Oumar Sy
Député Assemblée Nationale du Sénégal
Bes Du Nakk

(Source : Dakar Actu,6 octobre 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4366/5174 Régulation des télécoms
  • 350/5174 Télécentres/Cybercentres
  • 3263/5174 Economie numérique
  • 1917/5174 Politique nationale
  • 5174/5174 Fintech
  • 525/5174 Noms de domaine
  • 1689/5174 Produits et services
  • 1566/5174 Faits divers/Contentieux
  • 744/5174 Nouveau site web
  • 4667/5174 Infrastructures
  • 1708/5174 TIC pour l’éducation
  • 223/5174 Recherche
  • 247/5174 Projet
  • 3527/5174 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1843/5174 Sonatel/Orange
  • 1611/5174 Licences de télécommunications
  • 279/5174 Sudatel/Expresso
  • 955/5174 Régulation des médias
  • 1276/5174 Applications
  • 1029/5174 Mouvements sociaux
  • 1561/5174 Données personnelles
  • 132/5174 Big Data/Données ouvertes
  • 598/5174 Mouvement consumériste
  • 366/5174 Médias
  • 655/5174 Appels internationaux entrants
  • 1622/5174 Formation
  • 92/5174 Logiciel libre
  • 2051/5174 Politiques africaines
  • 964/5174 Fiscalité
  • 172/5174 Art et culture
  • 573/5174 Genre
  • 1626/5174 Point de vue
  • 1024/5174 Commerce électronique
  • 1465/5174 Manifestation
  • 322/5174 Presse en ligne
  • 128/5174 Piratage
  • 208/5174 Téléservices
  • 912/5174 Biométrie/Identité numérique
  • 308/5174 Environnement/Santé
  • 329/5174 Législation/Réglementation
  • 341/5174 Gouvernance
  • 1772/5174 Portrait/Entretien
  • 147/5174 Radio
  • 764/5174 TIC pour la santé
  • 272/5174 Propriété intellectuelle
  • 58/5174 Langues/Localisation
  • 1036/5174 Médias/Réseaux sociaux
  • 1938/5174 Téléphonie
  • 190/5174 Désengagement de l’Etat
  • 1074/5174 Internet
  • 120/5174 Collectivités locales
  • 386/5174 Dédouanement électronique
  • 1116/5174 Usages et comportements
  • 1034/5174 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 564/5174 Audiovisuel
  • 3140/5174 Transformation digitale
  • 383/5174 Affaire Global Voice
  • 152/5174 Géomatique/Géolocalisation
  • 316/5174 Service universel
  • 669/5174 Sentel/Tigo
  • 175/5174 Vie politique
  • 1538/5174 Distinction/Nomination
  • 34/5174 Handicapés
  • 705/5174 Enseignement à distance
  • 808/5174 Contenus numériques
  • 588/5174 Gestion de l’ARTP
  • 187/5174 Radios communautaires
  • 1715/5174 Qualité de service
  • 434/5174 Privatisation/Libéralisation
  • 132/5174 SMSI
  • 493/5174 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2744/5174 Innovation/Entreprenariat
  • 1326/5174 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5174 Internet des objets
  • 173/5174 Free Sénégal
  • 646/5174 Intelligence artificielle
  • 202/5174 Editorial
  • 26/5174 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous