D’un coût global de 450 milliards de FCfa dont 100 milliards de Fcfa du Groupe Sonatel avec France Telecom, le câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) permet à la Sonatel d’accroître sensiblement ses capacités et de garantir la demande des 10 prochaines années.
Entamés en 2010, les travaux du câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) ont pris fin le 21 septembre dernier et le nouveau câble en fibre optique, long de quelque 17.000 kilomètres, reliant la France à l’Afrique du sud, devrait être mis en service au premier semestre 2012. ACE est un projet de connectivité qui regroupe des opérateurs présents dans 21 pays dont la France, le Portugal, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria. À chaque pays où passent les câbles, les connexions nécessaires sont faites. En ce qui concerne le Sénégal, les travaux, qui viennent d’être bouclés, ont porté sur deux points d’atterrissement, un à Ouakam et un autre à plage de l’Ifan.
Ces infrastructures serviront à mieux véhiculer les communications vocales, de transférer des données et de se connecter sur Internet avec une plus grande vitesse. Elles permettront également à la Sonatel de faire face aux besoins en télécommunication pour les 10 prochaines années, avec la possibilité de vendre aux opérateurs qui passent par elle pour accéder à l’étranger.
D’un coût global de 450 milliards de Fcfa, le Groupe Sonatel y a injecté, avec France Telecom, 100 milliards de FCfa dont un peu plus de 20 milliards de FCfa pour Sonatel.
Pour rappel, l’essentiel des communications dans le monde, soit 95%, passent par les câbles sous-marins ; 5% seulement transitent par les satellites.
En marge de la visite guidée du navire câblier « Ile de Batz » le 21 septembre dernier, Bartolle Ba, Directeur des opérations internationales de la Sonatel, indiquait déjà que « ceci est le sixième câble sous-marin de Sonatel qui s’est toujours inscrit dans une dynamique d’anticiper les besoins de demain. »
Par ailleurs, en termes de rapidité de la connectivité, la bande passante qui est actuellement de 7Go devrait passer à 10 Go avant la fin de l’année 2011.
Etant donné qu’il s’agit de poser un câble sur un fond marin avec des « attérissements » sur les côtes, pour respecter toute la règlementation dans le domaine environnemental, « une étude d’impact environnemental a d’abord été menée par Sonatel avec la Direction de l’environnement, pour minimiser cet impact notamment en mettant en place des récifs artificiels, entre autres dispositions règlementaires », selon M. Bâ.
Un bémol cependant pour les particuliers en Afrique, ils devront attendre que les entreprises de télécom des différents pays installent un réseau haut débit jusque dans les maisons.
Malick Ndaw
(Source : Sud Quotidien, 3 octobre 2011)