Bénin : le régulateur fixe les conditions d’exercice pour les fournisseurs de services télécoms par satellite
mercredi 17 avril 2024
En Afrique, les fournisseurs de services télécoms par satellite comme Starlink suscitent un intérêt croissant auprès des consommateurs, des entreprises télécoms et des gouvernements. Au Bénin, le régulateur veut encadrer ce segment du marché en pleine croissance.
L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste du Bénin (ARCEP) a fixé les conditions régissant la fourniture de services de communications électroniques à partir de réseaux non terrestres tels que les satellites sur le territoire national. Le régulateur télécoms a donné un délai de six mois aux acteurs concernés déjà en activité pour se conformer à la réglementation.
« Les fournisseurs de services à partir des réseaux non terrestres exercent leurs activités dans le respect des textes en vigueur, y compris en matière de sécurité des réseaux et services et de protection des données à caractère personnel », peut-on lire dans l’article 3 d’une décision publiée le jeudi 11 avril. Ladite décision met également l’accent sur la déclaration préalable des activités auprès du régulateur ainsi que le paiement des différents frais et redevances.
La nouvelle décision s’inscrit dans le cadre de la mission de l’ARCEP d’assurer la régulation du marché. La mesure intervient dans un contexte marqué par un regain d’intérêt pour les services de télécommunications par satellite en Afrique aussi bien au niveau des consommateurs, des opérateurs télécoms que des gouvernements. Le gouvernement a attribué une licence d’exploitation à la société américaine Starlink qui a lancé ses activités commerciales dans le pays en novembre 2023.
Ce regain d’intérêt s’explique par le fait que ses solutions disposent d’une grande portée qui permet de toucher davantage de personnes, même celles vivant dans des zones rurales, reculées et difficiles d’accès pour les réseaux terrestres conventionnels. De plus, elles constituent une alternative en cas de pannes sur les infrastructures terrestres et sous-marines.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 17 avril 2024)