Au Bénin, 20 députés ont demandé la relecture du code du numérique. Adopté en 2017, il est jugé liberticide, notamment pour avoir fait emprisonner plusieurs citoyens dont des journalistes.
Le code du numérique pourrait bientôt voir certains de ses articles révisés. Le texte de loi, comme l’a annoncé le président du Parlement Louis Vlavonou le mardi 8 décembre, sera relu. En effet, une vingtaine de députés ont introduit une proposition de loi visant la relecture du code du numérique.
Les articles de ce texte adopté en 2017 ont été à l’origine de polémiques ces derniers mois, à cause d’arrestations de journalistes. Selon Amnesty International, au moins 17 Béninois, dont des professionnels des médias, ont été poursuivis ou arrêtés pour violation de ce code, jugé liberticide.
Selon Ignace Sossou, un journaliste béninois arrêté sur la base du texte qui s’exprimait au micro du Monde, « le code du numérique permet d’attaquer un journaliste comme un simple citoyen, à partir du moment où ce qu’il dit est publié en ligne. Mais aujourd’hui, quasiment tous les médias sont en ligne ! Notre loi de l’information protège les journalistes en dépénalisant le délit de presse. Le Code du numérique, lui, les jette en pâture à ceux qui leur en veulent ».
Servan Ahougnon
(Source : Agence Ecofin, 10 décembre 2020)