Barthélémy Conceibo, Burkina : « Faire entendre notre voix... »
samedi 29 octobre 2011
Présent à la réunion de l’Icann à Dakar, le Directeur des Politiques de Promotion des Tic au Burkina Faso, Barthélémy Conseibo, est d’avis qu’il faut encore des efforts pour les Africains afin d’être associés pleinement à la Gouvernance mondiale de l’Internet.
Il est inscrit « Newcomer » sur son badge d’accréditation, pour dire qu’il est un « bleu » aux réunions de l’Icann. En effet, la 42e session de la Gouvernance mondiale de l’Internet tenue du 23 au 28 octobre, est la première participation de Barthélémy Conseibo à ces travaux. Mais, le Directeur des Politiques de Promotion des Tic au ministère des Transports, des Postes et de l’Economie numérique du Burkina Faso, ne s’en offusque nullement comme les nombreux autres participants dans son cas. Au contraire, ce fonctionnaire pense que les Etats africains devraient envoyer davantage des représentants dans ces réunions de l’Icann. En général, constate M. Conseibo, il y a une ou deux personnes pour représenter les Etats dans ce genre de réunions.
« On ne peut courir partout à la fois. Je pense qu’il faut encore un effort pour être au diapason. Il faut encourager les pays du continent à y envoyer un représentant pour faire entendre la voix de l’Afrique à Icann. » remarque le Directeur des Politiques de Promotion des Tic au Burkina.
Pour ne pas être en marge de l’évolution des Tic, son pays a élaboré depuis 2004, un plan de « Cyber stratégies ». Une politique de connectivité qui touche le gouvernement, l’éducation, la santé et protection sociale, le commerce et le service pour le développement du monde rural. Le gouvernement burkinabé, selon Barthélémy Conceibo, a fait l’état des lieux avant de lancer ce plan d’action, en câblant les bâtiments officiels avec de la fibre optique, dans six régions sur les treize que compte le pays.
Présent à Dakar pour les besoins de la table ronde des experts et ministres africains en charge des Tic, M. Conceibo pense que l’Union africaine a trouvé un appui fort pour présenter un agenda lors de la 42e réunion de l’Icann. « Il faut que les questions comme la réservation du nom « Dot Afrique » et autres, ne soit pas laissée à une structure quelconque. Le Burkina Faso appuie les positions de la table ronde de Dakar et le représentant de notre ministre l’a clairement dit... » souligne Barthélémy Conceibo.
Omar Diouf
(Source : Le Soleil, 29 octobre 2011)