Depuis l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les quotidiens d’informations voient leur lectorat diminuer de jour en jour. Un micro trottoir dans les rues de Dakar a permis de faire un tel constat.
Certains de nos interlocuteurs préfèrent s’informer via les réseaux sociaux même s’il reste encore quelques personnes qui tiennent toujours au journal écrit.
La lecture du journal ne semble plus intéresser beaucoup de gens comme c’était le cas il y’a quelques années. Ils préfèrent lire les informations sur les réseaux sociaux plutôt que d’aller acheter un journal. Ce, nonobstant, l’avènement des fake news et des problèmes de recoupement.
C’est le cas pour Aliou Sow rencontré au quartier Baobab. « Je n’achète plus de journal. Je ne le lis pas parce que c’est une perte de temps pour moi, puisqu’il y a les réseaux sociaux et la presse en ligne qui donnent des informations instantanément », a fait savoir le jeune homme. Si Aliou Sow considère que la lecture d’un journal est une « perte de temps », ce n’est pas le cas pour d’autres personnes.
Dans ce « GrandPlace » sis à Grand Dakar, les occupants confient qu’ils lisent le journal chaque matin. Toutefois, un seul exemplaire de journal sert à informer cette dizaine de personnes.
« Ici dans ce « Grand-Place » sis à Grand Dakar, on achète qu’un seul journal qu’on lit à tour de rôle pour économiser de l’argent et d’ailleurs ce n’est pas la même personne qui achète tous les jours », confie le sexagénaire du nom d’Idrissa Diallo. Tout comme lui, Abou Bakarim Samb est passionné de la lecture du journal.
Selon lui, « c’est le meilleur moyen de s’informer ». « Je me réfère toujours aux journaux pour m’informer car, j’ai une passion pour la lecture et il est plus fiable de s’informer via les journaux écrits que les réseaux sociaux », dit-il.
Ben Cissé fait également partie des personnes qui s’adonnent à la lecture du journal. Le jeune homme explique que « les informations par le biais d’un journal sont plus crédibles et plus fiables que celles contenues dans les sites Internet ».
En effet, il faut dire que cette baisse du lectorat n’est pas sans conséquences sur la vente des journaux. C’est ce que confirme ce vendeur de journal installé au quartier Baobab.
« Auparavant, avant midi, tous les journaux étaient vendus mais aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire, on reste toute la journée mais ça n’empêche qu’on est toujours confrontés à une mévente », se désole Omar Sall. Toutefois, il est loin de se décourager de son métier.
« C’est dur mais on gère, ça fait des années qu’on y est, c’est ce que nous connaissons donc, on y reste », a-t-il confié.
Il faut dire que même si les réseaux sociaux et la presse en ligne ont réduit le besoin de s’informer via les journaux écrits, il reste encore des gens qui sont passionnés des médias classiques.
Awa Ba
(Source : Sud Quotidien, 10 octobre 2019)
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