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Baisse des tarifs du téléphone fixe : Et si les opérateurs mobile étaient mis à contribution...

jeudi 12 mai 2005

L’Agence de régulation des télécommunications(Art) vient d’approuver les mesures de baisse des tarifs du téléphone fixe vers le mobile, entre autres, qui lui ont été soumises par le groupe Sonatel, et qui, selon un communiqué dudit groupe, prendront effet à compter du 1er juin prochain. Mais le consommateur doit aussi savoir que ce sont les opérateurs mobiles qui, en principe, sont au cœur de cette baisse.

Finalement, c’est classique, le consommateur se fiche royalement de savoir pourquoi et comment on arrive à ces baisses des tarifs, du moins au Sénégal. Aussi, les usagers du téléphone, fixe comme mobile, ne se plaindront pas, loin s’en faut, des 23% de moins qui vont intervenir sur les tarifs des communications du téléphone fixe vers le mobile, "quel que soit l’opérateur mobile de terminaison opérant au Sénégal", précise le communiqué de la Sonatel. Même si, il faut le remarquer, cette baisse serait plus intéressante si elle intervenait dans le sens contraire de la communication (beaucoup plus chère). Toujours est-il que les baisses des tarifs effectuées par la Sonatel et approuvées par l’Art concernent également les tarifs sur l’international (-37%), mais aussi pour les internautes, les abonnements mensuels et frais d’accès ADSL qui, si l’on en croit le communiqué de la Sonatel, accusent respectivement des baisses de 74% et 54%.

L’objectif poursuivi dans cette baisse, selon le texte, c’est de "partager avec les clients les gains de productivité pour autant que les performances de l’entreprise le permettent".

Mais revenons sur la baisse relative aux tarifs des communications du téléphone fixe vers le mobile, pour nous intéresser un peu au mécanisme qui a pu ainsi le permettre. Et ainsi, nous pencher sur les missions de l’Art notamment son rôle de contrôleur des tarifs.

Pour rappeler d’abord que, dans un contexte concurrentiel dans lequel, l’opérateur historique conserve néanmoins une position prépondérante sur le marché des services de télécommunications, la régulation tarifaire poursuit plusieurs objectifs dont la protection des différents types de consommateurs, un contrôle spécifique lié aux obligations de service universel, la prévention de comportements de concurrence déloyale en matière de prix.

Malick NDAW

(Source : Sud Quotidien, 12 mai 2005)

Post-Scriptum

Les coûts pesants

L’Autorité contrôle ainsi les propositions tarifaires dans le cadre de sa mission de protection des intérêts des consommateurs. Aussi, ses avis se fondent sur l’intérêt des propositions tarifaires en terme de prix et de caractéristiques du service. Elle veille également à la clarté de l’information tarifaire. L’Autorité contrôle également les tarifs pour garantir aux opérateurs concurrents des possibilités réelles d’entrée sur chaque segment (local, national, international, fixe vers mobile ...) du marché des télécommunications, et offre ainsi aux consommateurs la possibilité d’exercer leur liberté de choix.

Par ailleurs, contrairement aux marchés de la téléphonie fixe, les services mobiles se sont développés dans un environnement concurrentiel puisque deux opérateurs exercent leurs activités sur le marché des mobiles. Les tarifs des mobiles sont donc libres. La structure tarifaire de ces appels est également libre (pas de facturation - minute, seconde, etc -, crédit-temps, système de forfaits).

Mais en ce qui concerne les appels fixes vers mobiles dits « appels entrants », les tarifs sont fixés par l’opérateur fixe. Celui-ci facture son client, puis reverse la charge dite de « terminaison d’appel » à l’opérateur mobile qui termine l’appel.

Cette charge de terminaison d’appel est la composante principale du prix de détail des appels passés à partir d’un téléphone fixe vers un mobile, et représente la rémunération versée par l’opérateur fixe à l’opérateur mobile pour faire aboutir la communication.

Dans le cas d’espèce, il semblerait que l’opérateur historique a pris sur elle pour rogner sur sa marge afin de procéder à cette baisse des tarifs du fixe vers le mobile, et que la charge dite de "terminaison d’appel" n’aurait pas bougé. Il serait alors intéressant que l’Art, en raison de l’obligation d’orientation vers les coûts pesant sur les deux opérateurs mobiles (Alizé, Sentel) puisse sérieusement travailler sur l’interconnexion avec ces derniers, pour arriver à faire baisser le prix moyen de ladite charge qui aurait pour vocation de bénéficier au consommateur et ainsi, susciter une baisse plus substantielle des tarifs du fixe vers le mobile.

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