OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Mars 2020 > Babacar Charles Ndoye, spécialiste en Gouvernance de Sécurité : “ le Sénégal (…)

Babacar Charles Ndoye, spécialiste en Gouvernance de Sécurité : “ le Sénégal est dans la zone rouge des cyberattaques”

dimanche 15 mars 2020

Portrait/Entretien

Le Sénégal court un gros danger et serait même dans la zone très rouge des cyberattaques. La révélation a été faite par Babacar Charles Ndoye. Dans un entretien exclusif avec socialnetlink.org, le spécialiste en Gouvernance de Sécurité pour les Systèmes d’information avec une expérience de 20 ans dans les Systèmes d’informations pour les multinationales à l’international, revient sur plusieurs sujets relatifs à la sécurité informatique dans notre pays.

Au Sénégal , pensez-vous que nos entreprises sont assez protégées ?
Je vais répondre à cette question en une question. Comment expliquer que des multinationales avec beaucoup plus de moyens et des budgets spécialement dégagés à hauteur de millions d’euros se font attaquer ?

La réponse est simple : les Outils de protection qui sont excessivement chers ne garantissent pas la sécurité escomptée et ne le garantiront jamais.

C’est pourquoi, il est important d’avoir une politique de gouvernance de Sécurité en Entreprise, c’est moins coûteux et c’est plus efficace, cependant il faut une expertise dans ce domaine.

Maintenant se faire attaquer est une histoire, mais assurer sa business continuty et la disaster recovery est une autre histoire. Et ces deux aspects font partie de la politique de gouvernance de Sécurité de l’entreprise.

Nous sommes dans une zone plus que Rouge. Nous n’avons pas une Agence nationale de la sécurité des Systèmes d’information. En France, c’est cette même agence qui est venue prêter main forte à M6 lors de son attaque avec leur cellule de crise.

Pour rappel, en 2019 on a vu de très grandes compagnies se faire attaquer et heureusement qu’elles ont une politique de gouvernance pour faire face aux attaques, malgré que cela ait eu des impacts sur le fonctionnement de leur business :

Altran – Janvier 2019

En début d’année, le géant français du Conseil en technologie a été victime d’une cyberattaque qui a temporairement interrompu son activité en Europe. A l’aide d’un virus cryptolocker, le hacker a réussi à pénétrer dans le système informatique de l’entreprise et à chiffrer un à un ses fichiers. Pour limiter la propagation du virus, le groupe a dû déconnecter son système informatique et mettre en place un protocole de restauration inédit pour que l’activité reprenne son cours. Les perturbations se sont prolongées jusqu’en février, soit plus d’un mois après le début de l’attaque, et l’entreprise a notamment payé une rançon de 300 bitcoins, soit 1 million d’euros, sans avoir jamais reçu la clé de décryptage. Le coût financier de cette cyberattaque est estimé à 20 millions d’euros.

Airbus – Janvier 2019

Après Altran, c’est à Airbus, le groupe d’aéronautique, d’être la cible des hackers. Si l’attaque n’a pas eu de conséquences sur les opérations commerciales, des données personnelles ont toutefois été consultées par les pirates (coordonnées professionnelles, identité de collaborateurs…).

ICANN – Février 2019

L’annuaire central de l’internet, l’ICANN, situé en Californie, a été victime d’une cyberattaque inédite à la fois par sa taille et son mode opératoire : un piratage à grande échelle qui consistait à modifier les adresses de sites internet pour donner aux utilisateurs l’illusion d’être sur un site sécurisé et récupérer leurs données personnelles (mots de passe, identifiants, adresses email, …).

Baltimore (USA) – Mai 2019

Des hackers ont infiltré le réseau informatique de la ville de Baltimore et neutralisé les données de 10 000 ordinateurs municipaux pendant plus de trois semaines. Selon les dernières évaluations, le préjudice financier pour la mairie s’élève à 16 millions d’euros : 9 millions d’euros pour la remise en état du système informatique (dont le rachat de milliers d’ordinateurs), et 7, 1 millions d’euros de perte de revenus. S’y ajoute, bien sûr, le préjudice subi par les citoyens de Baltimore dont les données personnelles, notamment bancaires, ont été dérobées.

Eurofins – Juin 2019

Au mois de Juin dernier, Eurofins, leader mondial de l’analyse biologique, a été victime d’un ransomware qui a perturbé ses systèmes informatiques et exposé les données de santé de centaines de milliers de Français. La répercussion de cette attaque informatique a été considérable, puisque la perte est estimée à 35% sur les bénéfices semestriels du groupe.

M6 – Octobre 2019

Le groupe de médias français a été victime d’une attaque informatique, a priori via un rançongiciel. Si le groupe a pu continuer à assurer la bonne diffusion des programmes sur l’ensemble des antennes TV et radio, cette attaque rappelle la grande vulnérabilité des médias aux risques cyber..

EDENRED – Novembre 2019

Edenred, leader mondial des solutions de paiement dans le monde du travail a été ciblé par un virus, heureusement rapidement identifié, ce qui a permis de limiter sa propagation.

A se demander est-ce que les compagnies africaines subissent des attaques : Bien sûr que Oui .. et pourquoi on en parle pas plus qu’autre atlantique ?

La réponse est qu’il existe la RGPD qui est le règlement sur la protection des données et la loi stipule que si vous êtes victimes d’une attaque et que des données personnelles soient concernées, vous devez faire une communication officielle de cette attaque pour vous protéger d’une potentielle poursuite judiciaire concernant la perte des données .

On pourrait y passer des années à lister les failles de sécurité des entreprises et de nos institutions bancaires qui souvent cachent les attaques dont elles sont victimes pour une image de marque et une réputation à sauvegarder.

Pourquoi elles ne donnent pas trop d’importance à la sécurité ?

A mon avis, il y’a une ignorance totale des risques et aussi une considération archaïque de la fonction de l’informatique qui est juste considérée comme un métier de support. Or, dans les grandes entreprises européennes et américaines , l’informatique est une partie intégrante du business. Sinon comment assurer la gestion de crises en cas d’attaques

Justement risque-t-on une attaque ?

Des entreprises se font attaquées tous les jours, mais pour garder leur réputation, cela ne se crie pas haut… La question à se poser, à mon avis, c’est pas de dire si on subira une grosse attaque très sévère ou pas, mais surtout se demander : avons- nous les ressources et les compétences pour gérer la remise d’une activité après une attaque ?

D’ailleurs pourquoi jusqu’à présent on a pas encore vu au Sénégal une attaque informatique digne de ce nom ?

Les grands pêcheurs attendent toujours les gros poissons. Les sommes dérobées dans les banques à hauteur de 200 millions de francs CFA, on les laisse aux amateurs.. On a le 7ème gisement de gaz le plus important au monde. Rien que pour ça, une vigilance s’impose. Le pire dans ces affaires c’est que dès qu’une zone est ciblée c’est le désastre.

Quelles solutions dans ce domaine pour sensibiliser ?

Il faut conscientiser les entreprises sur l’importance des données et la catastrophe que cela pourrait engendrer en cas de perte. Cela ne se fera pas sans une réelle expertise dans le domaine..

Les compagnies doivent commencer à adopter la culture d’audit systèmes , des tests de pénétration de leur environnement et des simulations de crises (comment monter une cellule de crise ? comment communiquer en période de crise ?) Il faut savoir une stratégie de réponse d’attaque

(Source : Social Net Link, 15 mars 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4261/4957 Régulation des télécoms
  • 354/4957 Télécentres/Cybercentres
  • 3259/4957 Economie numérique
  • 1852/4957 Politique nationale
  • 4957/4957 Fintech
  • 518/4957 Noms de domaine
  • 1752/4957 Produits et services
  • 1488/4957 Faits divers/Contentieux
  • 728/4957 Nouveau site web
  • 4580/4957 Infrastructures
  • 1699/4957 TIC pour l’éducation
  • 227/4957 Recherche
  • 244/4957 Projet
  • 3319/4957 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1800/4957 Sonatel/Orange
  • 1585/4957 Licences de télécommunications
  • 281/4957 Sudatel/Expresso
  • 929/4957 Régulation des médias
  • 1253/4957 Applications
  • 1021/4957 Mouvements sociaux
  • 1571/4957 Données personnelles
  • 125/4957 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4957 Mouvement consumériste
  • 359/4957 Médias
  • 649/4957 Appels internationaux entrants
  • 1543/4957 Formation
  • 90/4957 Logiciel libre
  • 1925/4957 Politiques africaines
  • 935/4957 Fiscalité
  • 166/4957 Art et culture
  • 582/4957 Genre
  • 1600/4957 Point de vue
  • 1007/4957 Commerce électronique
  • 1459/4957 Manifestation
  • 317/4957 Presse en ligne
  • 125/4957 Piratage
  • 209/4957 Téléservices
  • 904/4957 Biométrie/Identité numérique
  • 316/4957 Environnement/Santé
  • 322/4957 Législation/Réglementation
  • 335/4957 Gouvernance
  • 1736/4957 Portrait/Entretien
  • 144/4957 Radio
  • 776/4957 TIC pour la santé
  • 268/4957 Propriété intellectuelle
  • 58/4957 Langues/Localisation
  • 1031/4957 Médias/Réseaux sociaux
  • 1895/4957 Téléphonie
  • 192/4957 Désengagement de l’Etat
  • 1046/4957 Internet
  • 118/4957 Collectivités locales
  • 383/4957 Dédouanement électronique
  • 1075/4957 Usages et comportements
  • 1031/4957 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/4957 Audiovisuel
  • 3001/4957 Transformation digitale
  • 382/4957 Affaire Global Voice
  • 161/4957 Géomatique/Géolocalisation
  • 332/4957 Service universel
  • 664/4957 Sentel/Tigo
  • 177/4957 Vie politique
  • 1510/4957 Distinction/Nomination
  • 34/4957 Handicapés
  • 686/4957 Enseignement à distance
  • 807/4957 Contenus numériques
  • 587/4957 Gestion de l’ARTP
  • 190/4957 Radios communautaires
  • 1678/4957 Qualité de service
  • 428/4957 Privatisation/Libéralisation
  • 135/4957 SMSI
  • 478/4957 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2732/4957 Innovation/Entreprenariat
  • 1318/4957 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4957 Internet des objets
  • 172/4957 Free Sénégal
  • 576/4957 Intelligence artificielle
  • 204/4957 Editorial
  • 25/4957 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous