Aziz Dieng, Président du Conseil d’administration du BSDA : « Walfadjri n’a jamais répondu à nos correspondances »
vendredi 28 août 2009
Non versement de redevances depuis 2004, refus de signer un contrat général de représentation avec le Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda), non respect d’une décision de justice... Le président du Conseil d’administration du Bsda, Aziz Dieng, dit ne pas comprendre l’attitude du groupe de presse Walfadjri.
Les programmes de la Radiotélévision Walfadjri ont été arrêtés pour non respect de l’ordonnance numéro 01310/2009 en date du 6 août 2009 du Tribunal régional hors classe de Dakar. Selon Aziz Dieng, président du Conseil d’administration du Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda), que nous avons joint au téléphone, la décision de justice demande au groupe de presse Walfadjri de suspendre la diffusion de tout programme ayant pour contenu des œuvres protégées par le droit d’auteur. L’objectif est de l’obliger à remplir les formalités légales et à s’acquitter des droits dus aux artistes. M. Dieng regrette que Walfadjri n’ait jamais répondu aux correspondances ainsi qu’aux multiples tentatives de conciliation et demandes d’audience répétées initiées par le Bsda et qui sont demeurées sans suite. « La presse et les radiotélévisions sont les partenaires des artistes et des créateurs qui ont besoins d’elles et nous ne comprenons pas pourquoi Walfadjri refuse de signer avec le Bdsa », s’interroge le Pca du Bsda.
M. Dieng note que contrairement à la plupart des grands groupes de presse qui ont des radios et des télévisions Walfadjri, qui n’a plus versé de redevances au Bsda depuis 2004, refuse de signer un contrat général de représentation. Un contrat par lequel le Bsda représente, pendant toute sa durée, les œuvres actuelles ou futures constituant le répertoire dudit organisme qui inclut aussi bien les œuvres nationales qu’étrangères dont la gestion lui est confiée conformément aux accords de représentation réciproque. Ainsi Aziz Dieng, précise que le Bsda représente le répertoire mondial et que Walfadjri n’échappe pas à la loi du droit d’auteur en diffusant des œuvres étrangères.
Omar Diouf
(Source : Le Soleil, 28 aout 2009)