Axe Tamba-Kédougou-Moussala : Un projet de 2 milliards de FCfa pour renforcer la connectivité
lundi 8 septembre 2014
Près de 371 kilomètres de câbles à fibres optiques sont entrain d’être posés sur l’axe Tambacounda-Kédougou-Moussala (Fo Tkm), pour un coût d’environ 2 milliards de FCfa. C’est un programme d’investissement visant à moderniser les infrastructures de télécommunications de la Sonatel pour améliorer la connectivité dans ces 2 régions.
Dans les arrondissements de Missirah, de Dialacoto et la nouvelle région de Kédougou, se connecter aux nouvelles technologies de télécommunication constitue, jusqu’à présent, un luxe. Même le téléphone cellulaire se révèle quelques fois inutile à cause de la défaillance du réseau.
Mais bientôt cela sera un vieux souvenir grâce à l’important projet que la Sonatel a démarré par la pose de câbles à fibres optiques sur l’axe Tambacounda-Kédougou-Moussala (Fo Tkm).
De l’avis de l’adjoint au gouverneur de Tambacounda, chargé des affaires administratives, Moustapha Diaw, ce projet est techniquement pertinente. C’est pourquoi il a souhaité l’amélioration de la qualité du service dans le Bakel surtout la poche de la Falémé.
Ce projet de pose de câbles s’étend sur une distance de 371 kilomètres et vise à augmenter la connectivité dans les régions de Tambacounda et Kédougou, et s’inscrit dans le cadre du programme d’investissement de la Sonatel pour moderniser ses infrastructures de télécommunications, pour un coût de près de 2 milliards de FCfa.
Le projet dénommé « Fo Tkm » consiste à mettre en service des équipements de transmission numériques Sdh et Wdm, a indiqué la consultante Marième Soda Diallo, qui a présenté le rapport provisoire de l’étude d’impact environnemental et social, lors d’une audience publique au Conseil régional. « Fo Tkm » vise à moderniser des infrastructures de télécommunication en remplaçant le réseau hertzien existant par une fibre optique et l’extension de celle-ci vers de nouvelles localités jusqu’ici non-desservies.
Le projet prévoit un budget de 158,6 millions de FCfa au titre des mesures d’atténuation des impacts environnementaux, destinées à remédier aux dégâts qui seront causés sur son tracé, avec les arbres qui seront coupés, ainsi qu’aux risques d’érosion hydrique que présente le creusement des tranchées.
Globalement, 300 millions de FCfa supplémentaires s’ajouteront au coût du projet, en termes de plan de suivi environnemental, prenant en compte le soutien au parc national Niokolo Koba patrimoine en péril, a indiqué Ndiaga Dème, environnementaliste de la Sonatel. Une partie de ces mesures concernera le reboisement le long de la route qui sera confié, pour 2 ans à l’inspection régionale des Eaux et forêts de Tambacounda.
Les personnes qui auront subi un préjudice, seront également indemnisées, après avoir été recensées par une commission départementale. Des élus et autres représentants d’associations qui avaient pris part à la rencontre de présentation du projet ont surtout insisté sur la nécessité de privilégier la main-d’œuvre locale.
Pape Demba Sidibé
(Source : Le Soleil, 8 septembre 2014)