Awa Ndiaye « hantée » par « Seneporno », bouscule l’ARTP pour débusquer la personne derrière le site pornographique
jeudi 15 février 2018
La présidente de la Commission de protection des données personnelles (CDP), Awa Ndiaye, a révélé jeudi qu’elle avait reçu du Premier ministre l’autorisation de saisir l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour découvrir l’identité de la personne qui se cache derrière l’adresse IP du site pornographique « Seneporno ».
« Nous sommes toujours en train de travailler sur le cas de Seneporno. J’avais saisi le Premier ministre qui a réagi avec promptitude pour me dire que tout le monde s’émeut par rapport à ce que fait Seneporno« , a-t-elle avancé au cours d’un atelier de formation des magistrats sur les données personnelles, rapporte l’agence de presse sénégalaise.
Le chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne, « me demande d’aller voir directement l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour lui demander de saisir les opérateurs de téléphonie pour voir qui se cache derrière l’adresse IP et qui lui donne cet accès à Internet« , a ajouté Awa Ndiaye.
« Cela nous permet de savoir qui est ce Kocc Barma comme il se fait appeler et à ce moment, nous interviendrons en tant que CDP pour lui demander de se conformer à la loi’’, a indiqué la présidente de la CDP.
« Sil ne le fait pas, on saisit les cours et tribunaux« , a-t-elle lancé, révèle la même source.
La CDP avait saisi le Premier ministre, fin janvier dernier, aux fins de bloquer le site « Seneporno » au Sénégal, sur la base de « plusieurs plaintes de citoyens et de hautes autorités« .
« Cette requête intervient après des semaines d’investigation pour identifier les propriétaires et les administrateurs du site en question. Ces investigations n’ont pas encore abouti à l’identification des administrateurs, mais la CDP est déterminée à protéger la vie privée des concitoyens comme l’exige la loi« , renseignait la CDP dans un communiqué.
Elle faisait état de plaintes de citoyens et de « hautes autorités sur des cas de divulgation de leurs données personnelles et d’atteinte à leur vie privée par le site internet ’Seneporno’ ».
(Source : Sénégo, 15 février 2018)