Awa Caba, CEO de Sooretul : « les femmes devraient entreprendre plus dans le numérique »
samedi 13 avril 2019
La plateforme digitale de promotion et de vente de produit agricole en ligne, Sooretul, promeut des activités en faveur des femmes pour les inciter à s’investir dans le domaine agricole.
Selon Awa Caba, CEO de Sooretul, « la femme est vecteur de développement. Au Sénégal, beaucoup d’entre elles entreprennent. Que ce soit une femme cadre chef d’entreprise, une commerçante, une transformatrice et même une vendeuse de légumes ou d’arachide au coin de la rue. Elles doivent bien occuper le secteur pour la promotion des produits locaux dans le marché ».
Prenant part à la rencontre organisée par l’Association Dafarat Fandène, l’ingénieure pense que « l’agriculture est certes un secteur masculin dans l’imaginaire populaire mais une forte représentation féminine est indispensable pour augmenter les productions et assurer le secteur de la transformation ».
Quand la jeune sénégalaise parle de son entrée dans le domaine, elle se rappelle des souvenirs de son enfance. « Je me suis intéressée à ce secteur car étant née dans une famille avec un père ingénieur agronome de formation et toute petite, je faisais très souvent des activités au champ le dimanche. Je ramenais par la suite des feuilles de Bissap et de la mangue pour en faire de la confiture “fait maison”. Avec le recul c’est ce qui m’a beaucoup plus poussé à travailler dans l’agrobusiness. En plus, suite à des études en informatique, j’ai très tôt pu comprendre comment la technologie pouvait être un moteur de croissance dans l’agriculture ».
Awa Caba reste convaincue que « le secteur où les femmes devraient plus entreprendre maintenant c’est dans le numérique car elles ont besoin d’être beaucoup plus sensibilisées sur les métiers des TIC et les opportunités qui s’offrent à elles en étant dans ce domaine ».
La révolution à l’ère industrielle, où les métiers classiques prédominent, attire plus l’attention de la promotrice des produits locaux . Toujours consciente que le numérique peut changer le futur et le quotidien des femmes, la cofondatrice de Jjiguene Tech Hub soutient : « Nous sommes à l’ère du numérique, de l’information et donc il est important d’avoir des connaissances dans les TIC pour s’affirmer et apporter une valeur ajoutée dans les entreprises. Il est aussi grand temps que l’on dépasse les petites et moyennes entreprises de femmes pour créer de petites industries ou projets pour chacune dans sa localité ».
Devant les femmes invitées par l’Association Dafarat Fandène, la diplômée de l’ESP plaide en faveur du soutien des femmes et déclare que « le potentiel est là, il faut leur doter des moyens techniques et financiers nécessaires et suffisants et mettre en place toutes les conditions favorables afin de créer des industries et d’avoir des produits « made in Africa » reconnus à l’échelle internationale ».
(Source : Social Net Link,13 avrl 2019)