Autonomisation des femmes et des filles : Une vingtaine d’étudiants initiés aux applications mobiles
vendredi 23 juillet 2010
« Applications mobiles à l’autonomisation des femmes et des filles africaines ». C’est le thème de l’atelier intensif destiné à une vingtaine d’étudiants venus des universités du Sénégal et certains centres de formation supérieure. Sponsorisé par Google, ce camp d’initiation de cinq jours qui a débuté hier, jeudi 22 juillet à Dakar, vise à générer un intérêt chez les étudiants surtout les filles, pour les applications mobiles ciblées.
Une vingtaine d’étudiants dont le tiers et constitué de filles, a débuté depuis hier, jeudi 22 juillet au Centre de Recherche Ouest Africain (Warc), un atelier intensif dont l’objectif recherché est d’encourager l’utilisation des applications mobiles pour l’autonomisation des femmes et des filles.
L’un des membres de Mobile Sénégal (projet initiateur de cette session), Christelle Scharff, professeur associé à Pace University de New York, a informé que cet atelier entre dans le cadre de la promotion du mobile qui a connu une expansion considérable au Sénégal. Ainsi la vingtaine d’étudiants seront initiés sur les technologies mobiles principalement le développement de l’application client (Java ME) et d’application basée sur la Technologie Sms (message texte). Selon Christelle Scharff, il s’agit de générer un intérêt chez les étudiants, surtout les filles pour les applications ciblées.
Ce professeur associé à Pace University de New York estime le contexte est favorable pour la réussite d’une telle initiative du moment que « le mobile est beaucoup utilisé pour les changements sociaux au Sénégal et dans les pays développés ». Rapporté au présent atelier intensif, sponsorisé par le moteur de recherche Google, il s’agit de développer des activités du mobile pour la promotion de la femme africaine.
Sur cette même dynamique, la directrice des TIC du ministère des Technologies de l’information et de la communication, Mme Ndèye Maïmouna Diop Diagne a cité le géant Ericsson qui, dans une étude, révèle que « d’ici 2015, 95% des applications seront faites sur le mobile ». Mme Diagne a ainsi estimé qu’il faut que l’Afrique, en général et le Sénégal, en particulier, se réveillent et développent des applications adaptées à ses besoins. « Que le Sénégalais lambda qui achète son téléphone de marque chinoise puisse avoir accès aux applications qui répondent à ses attentes » . La directrice des Tic a rappelé l’option prise par le gouvernement de miser sur les technologies comme l’un des secteurs porteurs de croissance. C’est dans ce cadre qu’elle a souligné l’absence de ressources humaines suffisantes pour mener à bien cette politique à travers la Stratégie de croissance accélérée (Sca). C’est ainsi que Mme Ndèye Maïmouna Diop Diagne estime que « la formation est un maillon essentiel pour atteindre les objectifs et réduire le fossé numérique ». Au terme de cet atelier intensif de Mobile Sénégal, les étudiants présenteront par équipe les projets développés durant les cinq jours de formation.
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 23 juillet 2010)