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Automatisation des emplois, l’Afrique doit-elle s’inquiéter ?

mardi 20 juin 2017

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. » Charles Darwin.

Les robots sont là prêts à vous prendre vos emplois. C’est en substance ce que nous entendons de plus en plus de la part de nombreux spécialistes et c’est également ce qui ressort de nombreux rapports à ce sujet. La perte d’emploi liée à la robotisation n’est pas une chose nouvelle, car elle a lieu depuis la révolution industrielle, mais ce qui est différent de nos jours, c’est la vitesse à laquelle ce changement se déroule.

Selon les prévisions, d’ici 10 à 15 ans quasiment tous les secteurs seront touchés. Mark Zuckerberg affirmait récemment lors de son discours d’adieux aux diplômés de l’université de Harvard que des millions d’emplois seront remplacés par la robotisation et l’automatisation aux États-Unis.

Au Canada, un récent rapport d’Emploi et Développement social Canada situe la perte d’emploi due à l’automatisation entre 1.5 et 7.5 millions dans les prochaines années.

En effet, toutes les activités nécessitant l’action de tâches répétitives et intégrant une routine seront automatisées dans un avenir très proche. De plus, l’automatisation combinée à l’avancée de technologies telles que l’intelligence artificielle, impactera également des secteurs d’activités tels que l’agriculture, la finance, la médecine, les sciences juridiques, etc. L’impression 3D par exemple, menace toute l’industrie manufacturière en bouleversant la chaine des approvisionnements. D’ici quelques années une partie des biens fabriqués aujourd’hui en Chine sera fabriquée localement près du consommateur.

Finis les frais de transport maritime et de fret aérien ainsi que les productions de masse et les invendus. À long terme, l’impression 3D pourrait même bouleverser les métiers de la construction. Watson quant à lui a considérablement fait avancer les traitements contre le cancer. Ce système d’intelligence artificielle d’IBM est en mesure de recommander des traitements basés sur des recherches médicales que les médecins praticiens n’ont pas lues et sur des résultats d’expériences cliniques dont les oncologues n’ont pas eu connaissance. Il est bien entendu très difficile pour un être humain de lire les quelques 160 000 recherches médicales sur le cancer publiées annuellement.

Ce que Watson peut réaliser en quelques secondes. Nous pouvons ajouter à cela, les voitures autonomes qui vont remplacer les chauffeurs de taxi et les chauffeurs routiers. Dans certaines villes, les drones ont déjà commencé à remplacer les livreurs. Les bornes de commandes et de paiements remplacent progressivement les caissières.

Les agents de voyages sont remplacés par les sites Internet de voyage. Les logiciels de traduction en temps réel permettent de nos jours de se passer de services de traducteurs. Les robots- conseillers sont aujourd’hui en mesure de prodiguer des conseils financiers à l’aide d’algorithmes sophistiqués sans l’intervention humaine, etc. Cependant, lorsque la peur de perdre des emplois et l’incertitude autour de la création de nouveaux types d’emploi se fait de plus en plus sentir dans les pays développés et constitue un véritable casse-tête pour leurs différents gouvernements, l’impact devrait être moindre dans les pays en voie de développement, là où le taux de chômage est très élevé en général.

Selon une étude du cabinet McKinsey publié dans le Harvard Business Review, entre 41% et 51,9% des activités professionnelles pourraient être automatisées dans cinq grands pays africains, à savoir : le Kenya, le Maroc, le Nigéria, l’Égypte et l’Afrique du Sud. La même étude soutient également que « l’automatisation constituera un facteur additionnel dans la poursuite d’un meilleur niveau de vie et donc, dans l’augmentation de la production ».

L’Afrique se doit donc de profiter de cette situation et il est impératif de repenser notamment l’éducation et la formation professionnelle afin de mettre l’accent sur l’innovation et rendre accessible au plus grand nombre les nouvelles technologies, l’ingénierie et les mathématiques. Il faudrait penser à généraliser l’initiation des enfants à l’informatique et aux technologies de l’information dès le primaire et favoriser l’apprentissage tout au long de la vie. Cela permettra d’anticiper plus sereinement les changements à venir.

À quoi sert-il de former des étudiants à des emplois qui n’existeront plus ou auront fortement changé lorsqu’ils entreront dans le marché du travail ? L’être humain ne peut rivaliser avec la machine qui est plus rapide, plus précise et plus efficace. Dans le futur, la valeur ajoutée se retrouvera donc dans tout ce qu’il sera impossible d’automatiser.

Les compétences faisant appel à l’innovation, la créativité, la capacité de prendre des décisions abstraites et complexes, l’entregent etc. seront très recherchés. Et c’est vers cela que devra s’orienter entre autres, les réflexions autour des formations pour les emplois de demain.

« Gouverner, c’est prévoir ! », disait l’autre, et l’humanité risque de beaucoup plus changer dans les vingt prochaines années que lors des 300 dernières. L’Afrique doit une fois de plus négocier un virage, celui de la technologie numérique et la vigilance est plus que de mise pour éviter une énième sortie de route.

Oumar Watt
Gestionnaire GI/TI.

(Source : Social Net Link, 20 juin 2017)

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