Pour dénoncer l’augmentation des coûts d’utilisation des télécommunications, un premier jalon sera lancé en fin de semaine. Une campagne de boycott qui débute par une sensibilisation des populations, avec l’envoi de Sms sur leurs portables, afin d’en appeler à leur participation massive.
L’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) appelle au boycott des agences de télécommunications et des boutiques de téléphonie. Elle demande l’arrêt de toutes opérations de paiement des factures de télécommunications, d’abonnements, d’achats de crédits et de partage de crédits, vendredi prochain, de 8h à 15 h. les consuméristes demandent également au public d’éteindre leurs portables de 13h à 15h.
En posant ce premier pas de leur plan d’actions, les consuméristes de l’Association des consommateurs du Sénégal, l’Union nationale des consommateurs du Sénégal et l’Organisation non gouvernementale, Aid Transparency, ont décidé de dénoncer l’augmentation de 2% des coûts d’utilisation des télécommunications. Cette augmentation a été instaurée par la loi 2008-46 du 3 septembre 2008, portant création de la Redevance d’utilisation des télécommunications (Rutel) et applicable depuis le 1er février 2009. La redevance s’applique sur le montant hors taxes des factures et sur ce montant global obtenu, sera appliquée la Tva. « Ce qui fait que l’augmentation sera supérieure aux 2% annoncés. Nous assistons donc à une taxation d’une taxe, ce qui est contraire au bon sens », explique M. Momar Ndao, le président de l’Ascosen, au cours d’une conférence de presse organisée hier, au siège de son association.
Dans ses explications, M. Ndao va plus loin. Pour lui, en instaurant cette augmentation sur plus de 5 millions de consommateurs détenteurs de téléphones, et au vu des chiffres d’affaires des opérateurs déjà opérationnels, sans compter le chiffre d’affaires du nouvel opérateur, le soudanais Expresso, « l’Etat du Sénégal va récupérer au minimum 33 millions 336 mille 713 francs par jour. Soit 12 milliards 167 millions 940 francs Cfa sur le dos des consommateurs ». En organisant cette journée de boycott, les consuméristes et leur allié espèrent faire perdre à la Sonatel, « le milliard qu’il gagne sur les encaissements par jour ».
Jacques Habib Sy, président de Aid Transparency International, invité à la conférence de presse, croit que cette augmentation de la taxe de 2% est un « élargissement de l’assiette fiscale qui ne se base sur aucune crédibilité. L’Etat procède à une hausse au moment où le pouvoir d’achat des populations a été érodé de 60%. L’acuité de la crise devrait pousser le gouvernement du Sénégal à être plus humain ». Il suggère à l’Etat de « repenser le modèle économique car, trop de taxes tue l’économie. Nous avons atteint un tel point que le niveau de vie de la population est indécent. Tout le monde est dans le désarroi. Le moment n’est pas à l’élargissement de l’assiette fiscale en taxant sur une taxe ». Il adhère au plan de boycott, car selon lui, ce n’est pas seulement le service de la télécommunication qui a subi une augmentation de la taxe. Il en est de même pour la redevance du système informatique de la Douane, Gaïndé, qui passe de 5 000 à 9 500 francs Cfa.
Malgré son soutien à l’Ascosen, M. Jean Pierre Dieng, le président de l’Uncs a été le grand absent de la conférence de presse. Il passait hier au tribunal, pour un jugement en « diffamation à l’encontre de Me Massokhna Kane », qui le poursuivait en justice. Un acte que n’ont pas compris les membres des associations consuméristes.
Safiétou Kane
(Source : Le Quotidien, 4 février 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000