OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2015 > Au secours, Google arrive !

Au secours, Google arrive !

samedi 2 mai 2015

Point de vue

Cri de détresse des opérateurs mobiles. S’ils ne le lancent pas haut et fort, c’est à peu près ce que les opérateurs mobiles des Etats-Unis d’Amérique disent en sourdine. On le savait déjà depuis le 21 janvier 2015 après les révélations du journal américain spécialisé en TIC et télécoms, The Information, confirmation en a été faite le 2 mars 2014 à Barcelone lors du Mobile World Congress 2015, la grand-messe du mobile. Le géant américain de l’économie numérique a annoncé son entrée dans le segment du mobile en devenant opérateur mobile virtuel (MVNO) aux Etats-Unis.

Le célèbre moteur de recherche, par la voix de Sundar Pichai, chargé de produits à Google, a précisé que la société n’a pas vocation (pour le moment ?) à devenir un opérateur à grande échelle comme le sont les leaders du marché tels AT&T ou Verizon aux Etats-Unis. Sundar Pichai voit plutôt en ce partenariat avec Sprint et T-Mobile, dont les réseaux seront utilisés par Google, un moyen pour le moteur de recherche de tester les trouvailles de ses laboratoires, ses innovations, et d’inciter les acteurs du mobile à les adopter. Officiellement, il ne s’agira donc pas de donner des tarifs moindres que AT&T ou Verizon, même si cela peut arriver.

Pas sans doute suffisant pour calmer les esprits des opérateurs, car l’on ne sait pas encore clairement les objectifs non avoués de cette entrée inquiétante (pour les opérateurs mobiles) de Google dans leur segment d’activité. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un concurrent comme les autres. Il est question d’affronter sur le même segment de marché un As de l’internet. Doté d’atouts extraordinaires et démesurés. Parmi ses forces, il faut relever Android, le système d’exploitation de smartphones le plus répandu des Etats-Unis, édité par Google et que la moitié des détenteurs de téléphones intelligents utilise. Probablement, le géant américain veut tester Android et d’autres applications sur un réseau dont il maîtrise les paramètres. Et après quoi ? Là est toute la question qui se pose. Avec la percée du mobile money et son succès en Afrique, il n’est pas exclu que le géant de l’internet ait l’ambition d’offrir l’achat de ses multiples services via le paiement mobile. Ce qui serait une révolution importante.

Fournisseur d’accès Internet

« Au secours ! Google arrive ! » Le même cri de détresse pourrait également être lancé par les fournisseurs d’accès Internet (FAI). Le moteur de recherche ne souhaite pas seulement se lancer dans la téléphonie mobile. Il a commencé bien avant l’annonce de son entrée dans le mobile à offrir la fibre optique aux Américains. Présentement, Google propose aux particuliers une connexion Internet à la vitesse maximale d’1 Gbit/s et son offre inclut un service de diffusion de 200 chaînes de télévision HD. Cette offre est opérationnelle dans les agglomérations de Kansas City, Provo (Utah) et Austin (Texas). Mais en 2014 Google avait proposé à 34 villes situées dans neuf zones métropolitaines des Etats-Unis d’y déployer son offre de réseau Google Fiber. Une offre accessible à partir de 70 dollars HT par mois pour une connexion symétrique à 1 Gbit/s et 1 To d’espace de stockage dans le cloud. Pour bénéficier de la télévision HD, il faut débourser 200 dollars.

Et l’Afrique dans tout cela ? Il serait naïf de croire que Google ne compte pas dupliquer un jour en Afrique les services qu’il expérimente aux Etats-Unis. Toutes les études et la plupart des cabinets de conseils le montrent à suffisance. L’Afrique est considérée comme un relais de croissance pour les grands opérateurs télécoms. La couverture réseau n’est pas complète dans toutes les localités africaines et de nombreux opérateurs investissent des milliards de francs CFA pour connecter et offrir la téléphonie mobile aux localités vierges n’ayant pas accès aux réseaux de télécommunications. Google ne saurait rester en marge de cette tendance. D’ailleurs, sa branche africaine a déjà clairement déclaré son ambition d’être un FAI en RD Congo. Tidjane Deme, le responsable du bureau francophone de Google, a rencontré Thomas Luhaka, le vice-Premier ministre congolais, ministre des Postes, des Télécommunications, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, en février 2015 à Kinshasa, où il a présenté l’ambition du moteur de recherche de fournir une connexion haut débit dès son installation à Kinshasa afin d’accompagner le pays de manière efficace dans son développement économique. Sans oublier de mentionner qu’avant la RDC, Tidjane Deme, dans une « démarche d’exploration », s’est entretenu avec Thierry Lézin Moungalla, le ministre des Postes et des Télécommunications du Congo Brazza, pour évaluer avec lui les opportunités d’affaires dans le secteur de l’internet.

Les autres projets du géant américain en Afrique, comme le projet Loon destiné à offrir le WiFi dans les zones non couvertes en réseaux de télécommunications via des ballons dirigeables, ou encore le projet O3B (Other Three Billion) qui consiste à lancer dans l’espace de petits satellites pour connecter les autres trois milliards de personnes sur terre qui n’ont pas accès à l’internet le montrent à suffisance. Il appartiendra donc aux départements Recherche et Développement des opérateurs mobiles et fournisseurs d’accès Internet de l’Afrique de préparer la concurrence du géant. Trois solutions gratuites : l’investissement, l’innovation et le rapprochement vers Google pour d’éventuels partenariats ou collaborations. Il faudrait aller au-delà de l’imagination et offrir des services innovants, incontournables et accessibles aux bourses des Africains. Ce sera le prix de la survie.

Beaugas-Orain Djoyum, rédacteur en chef du magazine Réseau Télécom

(Source : Agence Ecofin, 2 mai 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2302/2610 Régulation des télécoms
  • 204/2610 Télécentres/Cybercentres
  • 1814/2610 Economie numérique
  • 895/2610 Politique nationale
  • 2610/2610 Fintech
  • 312/2610 Noms de domaine
  • 897/2610 Produits et services
  • 845/2610 Faits divers/Contentieux
  • 435/2610 Nouveau site web
  • 2529/2610 Infrastructures
  • 904/2610 TIC pour l’éducation
  • 96/2610 Recherche
  • 127/2610 Projet
  • 1635/2610 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 942/2610 Sonatel/Orange
  • 834/2610 Licences de télécommunications
  • 152/2610 Sudatel/Expresso
  • 527/2610 Régulation des médias
  • 680/2610 Applications
  • 548/2610 Mouvements sociaux
  • 861/2610 Données personnelles
  • 75/2610 Big Data/Données ouvertes
  • 337/2610 Mouvement consumériste
  • 203/2610 Médias
  • 346/2610 Appels internationaux entrants
  • 926/2610 Formation
  • 62/2610 Logiciel libre
  • 1006/2610 Politiques africaines
  • 630/2610 Fiscalité
  • 93/2610 Art et culture
  • 310/2610 Genre
  • 924/2610 Point de vue
  • 537/2610 Commerce électronique
  • 802/2610 Manifestation
  • 174/2610 Presse en ligne
  • 62/2610 Piratage
  • 107/2610 Téléservices
  • 505/2610 Biométrie/Identité numérique
  • 175/2610 Environnement/Santé
  • 183/2610 Législation/Réglementation
  • 185/2610 Gouvernance
  • 963/2610 Portrait/Entretien
  • 73/2610 Radio
  • 413/2610 TIC pour la santé
  • 152/2610 Propriété intellectuelle
  • 31/2610 Langues/Localisation
  • 568/2610 Médias/Réseaux sociaux
  • 1063/2610 Téléphonie
  • 100/2610 Désengagement de l’Etat
  • 542/2610 Internet
  • 64/2610 Collectivités locales
  • 242/2610 Dédouanement électronique
  • 564/2610 Usages et comportements
  • 577/2610 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 299/2610 Audiovisuel
  • 1589/2610 Transformation digitale
  • 214/2610 Affaire Global Voice
  • 82/2610 Géomatique/Géolocalisation
  • 190/2610 Service universel
  • 359/2610 Sentel/Tigo
  • 93/2610 Vie politique
  • 812/2610 Distinction/Nomination
  • 22/2610 Handicapés
  • 379/2610 Enseignement à distance
  • 373/2610 Contenus numériques
  • 317/2610 Gestion de l’ARTP
  • 100/2610 Radios communautaires
  • 981/2610 Qualité de service
  • 229/2610 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2610 SMSI
  • 283/2610 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1390/2610 Innovation/Entreprenariat
  • 700/2610 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2610 Internet des objets
  • 90/2610 Free Sénégal
  • 265/2610 Intelligence artificielle
  • 111/2610 Editorial
  • 11/2610 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous