Après l’embellie observée pendant plusieurs années, le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun n’est pas des plus reluisants depuis au moins 4 ans. L’association des opérateurs, créée il y a peu, devrait bientôt se prononcer sur cette question de manière officielle, apprend-on de source autorisée.
Mais, pour étayer la thèse du déclin temporaire du secteur du mobile dans le pays, une source proche du dossier révèle qu’au cours des 4 dernières années, les trois opérateurs en activité au Cameroun (MTN, Orange et Nexttel) ont globalement perdu 4% de leur chiffre d’affaires.
A en croire la même source, pour la seule année 2018, les entreprises de téléphonie mobile du pays ont enregistré une perte globale de 96 milliards FCFA. La morosité affichée par le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun, ces dernières années, est telle qu’une entreprise comme Orange Cameroun n’a pas distribué de dividende à ses actionnaires depuis 4 ans.
Ces pertes enregistrées par les opérateurs, apprend-on, sont consécutives à une augmentation des coûts de production, à une pression fiscale qualifiée d’« infernale », et aux nombreuses pénalités infligées ces dernières années aux entreprises par l’Agence de régulation des télécommunications (ART).
Au demeurant, ces pertes ont dû être exacerbées, ces trois dernières années, par la crise sociopolitique en cours depuis fin 2016 dans les deux régions anglophones du Cameroun, que sont le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
En effet, comme les entreprises agro-industrielles actives dans cette partie du pays, les opérateurs du mobile (notamment MTN, le leader du marché camerounais) font face à une grosse perturbation de leurs activités, du fait notamment de la destruction de leurs équipements et de la difficulté à les dépanner, à cause de l’insécurité.
La mauvaise passe que traverse le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun s’explique également, en partie, par la bataille que se livrent depuis plusieurs mois les actionnaires de Nexttel (le 3e opérateur du pays), pour le contrôle de l’entreprise.
Filiale africaine la plus rentable du groupe vietnamien Viettel Global, dès 2016, soit seulement 2 ans après le lancement de ses activités, Nexttel (5 millions d’abonnés officiellement) connaît un déclin de ses performances. Ceci depuis que Baba Danpullo, l’actionnaire camerounais, et ses partenaires vietnamiens de Viettel Global s’étripent devant les tribunaux et les autorités locales, pour prendre le contrôle exclusif de cet opérateur du mobile pourtant prometteur.
Brice R. Mbodiam
(Source : Agence Ecofin, 26 novembre 2019)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000