Au Burundi, le nombre d’abonnements aux services de mobile money a augmenté de 140 % en quatre ans
jeudi 2 mai 2024
En Afrique, le mobile money constitue une alternative pour l’inclusion financière d’une population peu bancarisée. Ce service est généralement fourni par le biais de plateformes mises en place par les opérateurs de télécommunications.
L’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT) a recensé 2,3 millions d’abonnements actifs aux services de mobile money au Burundi en 2023. Ce chiffre représente une croissance de 140 % par rapport à 2019. Sur la période, le nombre total d’abonnements aux services de mobile money est passé de 4,1 millions à 6,9 millions.
« La capacité des technologies mobiles a amélioré la vie des gens et augmenté de façon exponentielle, grâce au développement de la connectivité numérique, le nombre d’utilisateurs des services financiers mobiles. Actuellement, les personnes dépourvues des comptes bancaires ont des facilités de transactions monétaires grâce à leurs téléphones portables », a expliqué l’ARCT dans son rapport sur les indicateurs TIC pour l’année 2022.
L’adoption des services de mobile money au Burundi ne peut pas être dissociée de celle de la téléphonie mobile puisqu’il faut disposer d’une carte SIM pour ouvrir un compte d’argent mobile auprès des opérateurs télécoms. Au 31 décembre 2023, le Burundi comptait 8,6 millions d’abonnements à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration de 66 % (ARCT).
Si l’adoption des services mobile money au Burundi enregistre une tendance croissante, le taux de pénétration reste faible dans un contexte où ces services constituent une solution alternative pour la bancarisation des populations. En 2023, le taux de pénétration du mobile money était de 53 % selon le régulateur. Toutefois, ce chiffre passe à 17,3 % lorsque l’on prend uniquement en compte les abonnements actifs.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 2 mai 2024)