Attribution de la 4G : l’ACSON demonte Yaya Abdou Kane
mercredi 8 avril 2015
L’amicale des cadres de la Sonatel (Ascon) a démenti formellement les propos du ministre des télécommunications, Yaya Abdou Kane qui, selon elle, a soutenu que la Sonatel aurait fait une offre de 12, 15 et 26 milliards F Cfa pour acquérir la licence 4 G, dont la phase pilote a été arrêtée par l’Etat depuis le 31 mars dernier.
Faux rétorque, Demba Diarra Mbodji. Le président de l’ASCON, parle même de contre-vérités du Ministre des télécoms autour de la licence 4G au Sénégal,
Ces affirmations sont manifestement contraires à la vérité. En effet, confie-t-il, « après vérification auprès de la Direction Générale, nous sommes en mesure d’apporter les précisions suivantes : Sonatel n’a jamais été consultée par l’Etat du Sénégal pour faire une offre ! La Sonatel n’a jamais fait une offre à l’Etat ou à l’ARTP encore moins au Ministre des télécommunications ».
Les cadres de Sonatel se posent même la question de savoir où est ce que le ministre a eu de tels chiffres.
« C’est non seulement faux, mais le Ministre a inventé. Sonatel n’a jamais été consultée », tranche M. Mbodji, qui se veut plus formel en déclarant : « A ce jour, Sonatel n’a pas encore été invitée à soumettre une proposition pour l’obtention d’une autorisation d’utilisation des fréquences 4G. Elle n’a pas non plus transmis d’offre aux autorités. Au demeurant, il aurait fallu pour pouvoir transmettre une offre, que l’Etat communique un cahier des charges qui définit notamment les obligations de couverture géographique, de qualité de service etc., ce qui n’est pas le cas ».
Quant aux dessous d’un contrôle du trafic et du retour de la surtaxe, l’Ascon condamne le come-back déguisé de Global Voice Group (GVG). Pis, les camarades de Demba Diarra Mbodji relèvent l’absence de vision stratégique sur l’économie numérique et dénoncent les tâtonnements et le pilotage à vue de l’Etat par rapport au secteur des télécommunications.
Par ailleurs, l’ASCON est aussi revenue sur la volonté de l’Etat de superviser et de contrôler la qualité de service des réseaux fixe, mobile de façon permanente.
Une décision qui selon les camarades de M. Mbdji, est non conforme à la réglementation et la législation en vigueur. Notamment à l’article 134 du code des télécommunications.
Abdoulaye Thiam
(Source : Sud Quotidien, 8 avril 2015)