L’Association francophone des autorités de protection de données personnelles (AFAPDP) a tenu sa 10e assemblée générale le vendredi 23 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette rencontre a consacré l’élection de Jean Philippe Walter à la présidence de l’institution.
Le caractère transfrontalier de la protection des données personnelles implique la mise en place d’instruments efficaces.
C’est dans ce sens que l’Association francophone des autorités de protection de données personnelles tient, chaque année, une conférence et une assemblée générale pour une mutualisation des compétences et des expériences des pays membres.
Cette année, l’assemblée générale de l’AFAPDP a été tenue, le vendredi 13 septembre 2016 à Ouagadougou, sous l’égide de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) du Burkina. Elle a permis d’une manière générale d’examiner des questions liées au fonctionnement de l’institution.
Mais le fait marquant de cette rencontre de Ouagadougou a été l’élection de Jean-Philippe Walter, auparavant vice-président de l’AFAPDP, à la présidence de l’association pour un mandat de trois ans. Il remplace Jean Chartier, qui était à la tête de l’institution depuis 2010.
Pour le président entrant, le plus grand défi à relever reste celui de la réponse à donner à l’évolution technologique dans un monde globalisé.
« Pour réussir efficacement notre mission de protection de données personnelles, nous devons mutualiser nos expériences et non agir de manière dispersée », a-t-il indiqué.
Outre ce défi, le nouveau patron de l’AFAPDP entend poursuivre l’œuvre de son prédécesseur, à travers des sessions de formation dans les différents pays membres de l’association, pour mieux faire comprendre les enjeux liés à la question des données à caractère personnel.
« Nous allons prévoir des programmes de formation auprès des autorités naissantes et aussi développer des instruments communs qui permettront d’aborder les problèmes avec un dénominateur commun », a-t-il envisagé.
Au cours de cette assemblée générale, les questions de finances ont été abordées. Selon la secrétaire générale de l’AFAPDP, Isabelle Falque Perrotin, les barèmes des cotisations de pays membres ont été revus à la hausse pour faire face aux besoins de financement de la structure.
« Ces nouveaux barèmes permettront d’augmenter les ressources de l’association qui se chiffrent à près 100 000 euros par an », a-t-elle expliqué.
Elle a souligné que l’AFAPDP tire ses ressources des cotisations des membres, des subventions annuellement versées par l’OIF et du bureau du Premier ministre de France. Et à l’entendre l’association jouirait d’une santé financière relativement bonne.
« Nous avons terminé l’année avec un excédent budgétaire de près de 12000 euros », a-t-elle confié. Pour sa part, la présidente de la CIL, Margueritte Ouédraogo, s’est félicitée de la tenue au Burkina Faso de ces trois activités, à savoir le forum, la conférence et l’assemblée générale annuelle de l’AFAPDP.
Elle s’est par ailleurs réjouie du fait que les autorités de protection de données personnelles de la Côte d’ivoire et du Mali aient pris la mesure des enjeux en rejoignant le navire AFAPDP.
Serge Tiao
(Source : Sidwaya, 27 septembre 2016)
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