Les députés veulent être édifiés sur l’annulation de l’offre gratuite de Whatsapp que l’opérateur Free avait proposée aux consommateurs.
Ils ont interpellé, hier, le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. C’était lors de son passage à l’Assemblée nationale. Dans le même ordre d’idées, ils ont déploré l’usage des services d’Orange Money par certaines sociétés de la place pour payer des salaires en violation du droit bancaire.
Abordant la gratuité de Whatsapp, Ndèye Tické Ndiaye soutient que l’Artp dispose actuellement un modèle économique qui lui permet d’analyser les offres faites par les opérateurs. Ainsi poursuit-elle, un délai de 15 jours est accordé à ces derniers pour informer l’autorité de régulation. « Quand ce n’est pas fait, l’Artp se réserve le droit de signifier à l’opérateur ou de sanctionner négativement. Pour ce qui concerne les offres qui sont à la baisse au niveau de Free, quand on se situe dans la position du consommateur, on applaudit. Mais, quand on est dans la position de l’Etat on applaudit mais, on doit réagir pour que la réglementation soit respectée. L’Etat doit être à égale distance avec les opérateurs. Whatsapp doit être payant, parce que ce réseau social est payant partout dans le monde, sinon chacun fait ce qu’il veut », recadre le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. Cette dernière précise que l’opérateur Free n’avait pas respecté la règlementation d’autant plus qu’il n’a pas informé l’Artp de la baisse de ses offres. Dès lors, dit-elle, l’Artp était fondée à lui rappeler la règlementation en l’obligeant à appliquer la réalité des prix relativement à l’usage de l’application Whatsapp. Sur ce registre, le ministre a estimé que la concurrence doit être loyale et sincère en tenant compte de l’intérêt supérieur des consommateurs.
Samba Barry
(Source : Wal Fadjr, 12 décembre 2019)