Assemblée Nationale : Un Cyber pour une participation directe des électeurs
mercredi 19 mars 2003
Le président de l’Assemblée nationale, M. Pape Diop, a présidé hier la cérémonie d’inauguration de l’espace numérique parlementaire. Une cérémonie qui s’est tenu en présence du représentant du résident du Pnud, M. Ahmed Rhazoui, et de plusieurs membres de l’Assemblée nationale. D’un coût global de 150 millions de francs Cfa, le projet de création de l’espace parlementaire numérique initié en collaboration avec le ministère chargé des Relations avec les institutions parlementaires et le concours des services techniques de l’Assemblée et du Pnud, doit permettre aux députés de renforcer leurs capacités dans l’exécution de leurs missions législatives et de contrôle.
Les élus vont profiter, en effet, des ressources qu’offrent les Ntic (Nouvelles technologies de l’information et de la communication) dans le domaine du travail parlementaire et de la communication directe entre eux et les citoyens. Cet espace numérique va également contribuer à renforcer les capacités de l’assemblée dans ses fonctions législatives et à améliorer le travail des parlementaires.
Le président de l’institution Pape Diop souligne que « l’Assemblée nationale du Sénégal accorde un intérêt tout particulier à sa modernisation et au renforcement des capacités de ses ressources humaines ». M. Mamadou Diop Decroix, ancien président du réseau des parlementaires sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication a, de son côté, exprimé toute son « émotion » de voir se réaliser aujourd’hui ce projet de cyber-espace au sein de l’Assemblée nationale. « Dès mon arrivée à la tête de ce département et sur la lancée de mon prédécesseur, déclare-t-il, je me suis attaché à définir en concertation étroite avec le président de l’Assemblée nationale un plan d’actions prioritaires. » Parmi ce plan en quatre volets figure celui de « l’amélioration de la circulation de l’information interne et externe par la mise à profit des nouvelles technologies de l’information et de la communication par l’aménagement de l’espace parlementaire numérique que nous inaugurons aujourd’hui », note-t-il.
En réponse aux autorités sénégalaises, M. Ahmed Rhazaoui, représentant résidant du Programme des Nations-Unies pour le développement, note que « dans le diagnostic des problématiques de Bonne gouvernance du Sénégal, on note que le travail parlementaire n’a pas encore atteint les résultats ». Selon lui, « parmi les facteurs explicatifs on note, entre autres facteurs, l’insuffisance en ressources matérielles et la faiblesse de la communication, ce qui nuit à l’ouverture de l’institution ».
Kankoué NOUWODJRO
(Source : Le Quotidien 19 mars 2003)