La gestion de l’Artp n’aurait jamais été catholique, si l’on en croit ce dossier du quotidien « Enquête ». Selon le journal, « le rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) sur la gestion de l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (Artp), dans la période 2002-2007, est effarant ». Procédant à la vérification administrative et financière de l’Agence l’Inspection d’Etat relève, indiquent nos confrères, « l’absence d’un cadre juridique, les prérogatives exorbitantes du directeur général, ses libéralités et une violation constante des textes ».
Les textes juridiques qui régissent le fonctionnement de l’Artp seraient inadaptés et, selon « Enquête », serait la porte ouverte à l’instauration d’un « régime princier ». Pour exemple, le journal cite des femmes de ménages qui seraient mieux rémunérées que des diplômés du bac+5 et du Diplôme universitaire de technologie (DUT), tout comme des stagiaires auraient perçu des émoluments de 300.000 Fcfa. Ce qui, selon le rapport de l’IGE, aurait multiplié la masse salariale par 8.
Autant de manquements qui font écrire que « la régulation est aux antipodes des préoccupations de l’Artp » où, précise le journal, « le Code des marchés est systématiquement violé » et où les « abus sociaux » font légion. Et de signaler plusieurs incongruités qui permettent à nos confrères de conclure que « l’Artp (est) une agence hors la loi. Les administrateurs Daniel Goumalo Seck et Pr Abdoulaye Sakho sont cités parmi les « pilleurs » de l’agence, dont le dernier directeur avant le changement de régime est aujourd’hui sous les liens de la détention et emprisonné à Reubeus.
(Source : Le Sénégalais, 5 septembre 2012)