L’Ecole supérieure des métiers de l’audiovisuel a réuni, du 29 au 31 mars 2010, 16 professionnels pour une formation à la réalisation de vidéo d’art. L’occasion a été saisie par l’artiste suisse, Ursula Biemann, pour revenir sur les techniques de cette démarche qui rompt avec les méthodes classiques d’utilisation de l’image.
Ursula Biemann veut élargir les horizons de la pratique de l’art et celle de la vidéo en particulier. Elle regarde juste ce qui se passe autour d’elle pour montrer ‘la puissance de l’image.’ La géographie est son principal outil d’analyse puisque qu’elle travaille pratiquement sur des ‘espaces transnationaux.’ Avec dix ans d’expérience, l’artiste suisse déconstruit petit à petit les idées reçues sur les relations entre le Nord et le Sud. Ursula Biemann était face à la presse, hier, à l’Ecole supérieure des métiers de l’audiovisuel (Esma). L’artiste a dirigé un atelier public sur la vidéo d’art du 29 au 31 mars à l’Esma. L’objectif était d’explorer ‘les réalités sociales’ à travers l’image. Dans les vidéos qu’elle a réalisées et qui ont servi d’outils de travail durant les trois jours, l’émigration clandestine y est largement traitée. Selon Ursula Biemann, ce phénomène, connu dans beaucoup de pays sous-développés, est entouré ‘d’aspects inconnus.’ Elle soutient même que les flux migratoires sont une conséquence directe de ‘l’histoire coloniale.’ Sahara Chronicle Migratory Practices est une collection de 14 vidéos qu’elle a diffusées dans la salle de projection de l’Esma. On y voit des témoignages de personnes qui ont tenté l’émigration clandestine, les conditions difficiles dans lesquelles vivent des hommes emprisonnés au Maroc, etc. Ursula Biemann tient à préciser qu’elle ne critique pas les politiques des Etats. Elle veut juste montrer comment les gens parviennent à traverser les frontières ‘pour leur survie’ malgré les mesures prises pour les freiner. Avec ce travail, l’artiste suisse veut inciter les spécialistes de l’image à se démarquer des formules classiques. Elle pense que sa démarche qui met l’accent sur ‘le processus de mondialisation et la mobilité des personnes et des ressources’ est une autre façon de ‘servir la société.’ Pour elle, c’est un travail qui ne demande pas ‘beaucoup de moyens financiers.’ Ursula Biemann dit n’avoir aucun soutien pour les frais de ses voyages qui l’ont mené dans des pays africains dont le Sénégal et le Niger.
L’atelier de formation qui s’est tenu à l’Esma, a été l’occasion de partager son expérience avec 16 professionnels dont des artistes plasticiens, sélectionnés d’après leurs motivations et leur background. Après deux après-midi de discussion, ils sont descendus sur le terrain - comme les milieux de transport - pour collecter des informations. Quatre projets de vidéos ont été conçus. Et Ursula Biemann souhaite qu’il y ait un suivi pour que les idées développées soient réalisées en images.
Yacine Cissé
(Source : Wal Fadjri, 1er avril 2010)
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