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Arrêt de la confection des cartes nationales d’identité numérisées : De la Rue code les machines et quitte la Place Washington

mardi 6 novembre 2007

Depuis plus d’un mois, le ministère de l’Intérieur n’arrive plus à confectionner les cartes d’identité nationale numérisées, du fait du départ des ingénieurs étrangers qui s’en occupaient et qui ont quitté le Sénégal, après avoir pris le soin de coder les machines pour des raisons d’arriérés de salaires. Une information confirmée par les autorités de la Place Washington, qui promettent de régler la question rapidement.

Tout semble s’arrêter sous ce régime de l’Alternance. Les Sénégalais, qui ont longtemps déploré la lenteur dans l’obtention de leurs passeports et qui doivent ponctionner leurs salaires pour participer à un élan de solidarité nationale, sont aujourd’hui confrontés aux mêmes problèmes pour acquérir leurs cartes d’identité nationale. Car, depuis plus un mois et demi, les services du ministère de l’Intérieur n’arrivent plus à confectionner ces pièces administratives. Un constat fait, d’ailleurs, par nos confrères de l’hebdomadaire Le Témoin dans sa dernière livraison publiée la semaine dernière.

« Devant les différents commissariats de Dakar, ce sont des queues. Il y a des piles de dossiers et la Police refuse, désormais, de prendre de nouvelles demandes, parce qu’elle est débordée. Le problème est en train de devenir vraiment sérieux », avertit un agent de la Place Washington. Mais, quelles peuvent-être les raisons de cette situation ? Même si les voix officielles de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) avancent des « raisons techniques » pour justifier ces « désagréments », une autre explication court sous le manteau au ministère de l’Intérieur. « Ils sont, donc, partis et les machines ne fonctionnent plus », car « les ingénieurs de nationalité ghanéenne, nigériane et des Européens ont quitté leurs postes depuis un mois et ont préféré rentrer chez eux » pour des raisons salariales. « Les ingénieurs sont partis, parce qu’ils ne peuvent plus rester à Dakar. Ils leur est dû plusieurs mois d’arriérés de salaires. Ils ne pouvaient plus rester au Sénégal. Depuis quelque temps, ils assuraient juste le service minimum, mais ils sont arrivés à un point où ils ne pouvaient plus continuer à supporter leur situation. C’est pourquoi ils sont partis », éclaire un agent du ministère de l’Intérieur.

Habib Fall, le directeur de l’Automatisation du fichier, n’a pas fait dans la langue de bois pour confirmer l’information « distillée par la société De la Rue ». « C’est vrai que nous ne confectionnons plus les cartes d’identité nationale, parce que nos fournisseurs sont partis. On leur doit trois à quatre mois de salaires. Ils sont de plusieurs nationalités et, il y a effectivement des africains, mais je ne peux pas donner les nationalités exactes », confirme M. Fall.

En plus, la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) semble être dans l’expectative. On dirait même que c’est un bug informatique, qui s’est opéré. Car, les machines, qui confectionnaient les cartes d’identité nationale, ont été « soigneusement codées » par les ingénieurs informaticiens avant de quitter le Sénégal. « Le ministère de l’Intérieur parle de panne comme version officielle. Ce n’est pas vrai. Il a cherché par tous les moyens à faire redémarrer les machines. Ils ont amené toutes sortes d’ingénieurs pour les faire démarrer, mais ça ne marche pas encore, parce que les ingénieurs étrangers ont pris le soin de verrouiller toutes les machines avant de quitter notre pays. Les agents du ministère sont là impuissants », informe-t-on. Aujourd’hui, la question qu’il faut se poser : comment le Sénégal a-t-il pu recruter des ingénieurs étrangers pour s’occuper d’un travail aussi sensible ? D’un problème même de souveraineté nationale ? Peut-être que, c’est lié à son empressement d’entrer dans l’ère du numérique avec les déclarations tonitruantes des autorités de l’Alternance, qui venaient de lancer au Sénégal la révolution informatique. « Ils sont, donc, partis et c’est vrai que les machines ne fonctionnent plus », précise M. Fall sans entrer dans les détails.

En tout cas le ministère de l’Intérieur vient, certainement, de jouer au médecin après la mort, en envoyant, depuis hier, en Europe ses éléments pour des stages de formation « pour reprendre, très bientôt, la confection des pièces d’identité ». « Cette formation devait se faire avant que cela ne se produise, parce qu’on devait former des Sénégalais pour faire ce boulot à la place des étrangers. C’est presque trop tard, car le mal est déjà fait », s’en désole-t-on. Sur cette question, les autorités ont promis de régler le problème « rapidement » après avoir confirmé l’envoi des stagiaires en France. « Effectivement, nous avons envoyé des stagiaires en France pour faire la formation. C’est sûr que nous allons régler le problème, dans quelques jours », promet le Daf.

Bocar Sakho

(Source : Le Quotidien, 6 novembre 2007)

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