Après l’échec de l’ARTP, Macky Sall interpelle Orange : le contrôle s’impose !
vendredi 17 avril 2015
Dans la foulée des questions qui lui ont été posées dans son interview à Kaffrine y figure la taxe des appels entrants. Le grand oral du PR SEM Macky Sall a permis à ce dernier de se prononcer sur le coût des appels entrants malgré la réduction du taxe sur les appels extérieurs matérialisée par un décret présidentiel. Néanmoins, Orange, l’opérateur hors contrôle continue de s’entêter sur ce point.
L’échec de l’ARTP : les agents de la Sonatel en connivence avec ceux de l’ARTP
Cette sortie fait suite au refus d’Orange de se plier au contrôle de l’ARTP, Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes. L’ARTP refuse de se contenter sur le régime déclaratif d’Orange et exige à ce qu’un minimum d’informations soient à sa disposition : combien les Sénégalais dépensent par jour dans les télécommunications ?
En plus de cet état de fait, les agents de la Sonatel sont toujours entre l’ARTP, et le ministère des télécommunications. Même l’actuel DG Abdou Karim Sall fut chef d’agence de Sonatel de Bargny. Et les nombreuses audiences que ce dernier a accordé à l’actuel DG de la Sonatel Alioune Ndiaye laissent planer le doute.
Macky Sall himself interpelle Orange
Deux ans après l’application du décret sur les appels entrants, l’opérateur mère Orange continue de s’entêter sur le contrôle et la réduction des appels extérieurs. Le président de la République a réaffirmé le rôle souverain de l’État de contrôler le volume des appels entrants, car il tonne ’’ Le Sénégal a dit que désormais, je vais contrôler le trafic des opérateurs’’. Macky Sall précise, qu’il est dans son rôle régalien, en ces termes, ’’car un État souverain doit avoir un contrôle sur le volume des appels’’.
Et le chef de l’État souligne qu’il est interpellé par les opérateurs eux-mêmes sur leurs activités. Mais pour lui, la question ne se trouve pas sur les coûts des appels. Le volume des appels entrants intéresse l’État en ce sens qu’elle y gagne quelque chose. Le constat du PR est beaucoup plus amer sur cet état de fait ’’L’État a renoncé à des revenus et malgré tout, les consommateurs continuent à payer le même prix’’.
Du côté de la multinationale française Orange, on refuse de se plier à cet exercice car il y’ a un vide juridique dans les cahiers de charge avec les parties contractantes. Au moment où les autres opérateurs ont accepté l’installation du matériel de sonde ? On se demande sur les réelles intentions d’Orange.
Derrière, c’est toute une campagne médiatique brandie par Orange contre Global Voice afin de donner une mauvaise campagne contre celle-ci, alors que ce dernier ne se charge que de la formation du personnel de l’ARTP. Une précision de taille : le matériel de sondes reviendra à l’ARTP, car acheté par l’État, et les fonds de contrôle reviennent dans les caisses de l’État. Ce qui est une exigence ou un préalable avant la délivrance de la licence 4G.
(Source : Leral, 17 avril 2015)