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Après avoir imposé la très controversée surtaxe sur les appels entrants pour ses milliards : Wade lorgne encore l’argent des opérateurs de téléphonie dont il veut contrôler 35% des actions

vendredi 21 octobre 2011

Politique nationale

Le très dynamique secteur des télécommunications, qui est aujourd’hui le seul à marcher sur ses deux pieds au Sénégal, exerce une attraction d’un intérêt supérieur sur le président de la République, Me Abdoulaye Wade. N’ayant pas encore fini de faire avaliser son très controversé décret de surtaxe sur les appels entrants au Sénégal, devant lui rapporter initialement 60 milliards et dernièrement 50 milliards de francs Cfa, le chef de l’Etat annonce sa volonté de faire main basse sur 35% des actions des sociétés de téléphonie officiant au Sénégal.

« Nous avons fait des concessions d’exploitation du téléphone. Les conditions dans lesquelles nous avions octroyé ces licences de téléphones à l’époque, ces conditions sont tellement variées que leurs marchés sont multipliés. Parce qu’aujourd’hui, non seulement les Sénégalais ont chacun un téléphone, mais même selon l’âge, les enfants, les jeunes ont des téléphones », disserte le chef de l’Etat qui développait son argumentaire, hier, en Conseil de ministre.

Le chef de l’Etat veut une loi incompressible

Poursuivant son exposé qui a été diffusé en intégralité par la télévision nationale, il soutient : « avec l’augmentation des revenus, ce secteur se développe à une vitesse exponentielle. Alors, nous disons que c’est très bien et nous félicitons ces sociétés de cette réussite. Mais avec l’évolution, nous voulons que ça soit profitable à l’Etat. C’est ça la problématique que nous avons posée. Mais ce qui sera possible, si nous avons pris des parts dans des sociétés de télécommunications, et c’est l’objet du projet de loi que nous allons soumettre à l’Assemblée nationale ».

Précisant davantage sa pensée, Me Wade explique : « aujourd’hui, la seule société où il y a des parts de l’Etat, c’est la Sonatel. Encore que ces parts sont insuffisants par rapport à ces 35%. L’Etat avait vendu ses parts parce qu’il avait besoin d’argent. Nous allons donc appliquer cette règle des 35% ». Mais, fait-il remarquer, « à chaque fois que nous voulons augmenter notre part dans le capital, il faudra payer. Mais il y a des mécanismes financiers qui nous permettent de nous libérer de notre part dans les sociétés ». Il indique ainsi, « j’en connais au moins deux (sociétés de téléphonie), je crois que ce n’est pas la peine d’insister ce sont des sociétés qui dans le futur vont rapporter des revenus ».

Wade pas sûr qu’un tel projet existe ailleurs

Donnant des assurances, il affirme que « ces 35% dans le projet de loi sont incompressibles. Ce qui veut dire que, l’Etat, le gouvernement, n’a pas le droit de vendre les actions. Parce que ces actions sont un source de revenus permanente pour l’Etat. Aujourd’hui, les actions que nous avons à la Sonatel nous rapportent près de 20 milliards. Et si nous avions gardé les actions que nous avions avant, cela ne devait rapporter encore d’avantage de revenus. Si nous appliquons ce projet de loi, c’est le Sénégal qui encaissera des sommes extrêmement importantes qui représenteront le tiers des bénéfices des sociétés exploitantes ».

Pas du tout sûr si ce qu’il veut appliquer au Sénégal existe ailleurs, Me Wade de dire : « cette règle (des 35% des actions), je crois savoir qu’elle existe dans un pays africain. Il y a un chef d’Etat qui me l’a dit. Mais nous allons vérifier tout cela ». Malgré tout, insiste-t-il, « la loi créant l’obligation pour l’Etat de prendre les parts doit ajouter que ces parts ne peuvent pas être vendues par le gouvernement, sans l’autorisation de l’Assemblée nationale. C’est à dire que je ne veux pas que le gouvernement, comme la dernière fois avec la Sonatel, dit voilà :j’ai besoin d’argent pour faire des routes, pour faire des dispensaires, je vais vendre quelques actions de telle ou telle société ».

« Je sais bien que cela va soulever des critiques. Mais nous aussi on doit vivre, l’Etat doit vivre »

Une assertion que le président de la République développe en faisant fi du fait que l’Assemblée nationale avait été royalement ignorée quand il s’est agi de surtaxer les appels entrants. Ce, alors même qu’il fallait obligatoirement passer par une loi. Toujours est-il que Me Wade donne des gages : « Ces actions donnent des revenus permanents chaque année. Alors les vendre aujourd’hui, c’est avancer un capital qui va être investi certainement dans des projets importants. Mais il ne faut pas le faire, car elles peuvent nous produire des sources de revenus. C’est pourquoi nous devons retourner, chaque fois, si nous voulons vendre des actions, à l’Assemblée nationale, dire aux députés nous voulons vendre des actions. Alors là, il y aura un débat et je l’espère, l’Assemblée dira au gouvernement aller chercher d’autres solutions pour régler vos problèmes, mais ne toucher pas l’argent de ces actions qui nous procurent des revenus de façon permanente. Voilà, c’est la règle de l’incompressibilité des minimum de 35% possédés par l’Etat dans le capital d’une société de télécommunication ». Et Me Abdoulaye Wade de préciser que « ces dispositions, nous les étendrons à l’ensemble des sociétés opérants au Sénégal ».

Anticipant sur l’impopularité de sa décision, il confie : « je sais bien que cela va soulever des critiques. Mais nous aussi on doit vivre, l’Etat doit vivre parce qu’il y a une évolution. La population augmente et les besoins augmentent ». Comme si l’Assemblée nationale a une fois joué son rôle en se rangeant du côté des populations et non des intérêts du président, il insiste : « nous comptons sur la réaction de l’Assemblée nationale qui dira au gouvernement non, nous nous voulons que vous alliez chercher de l’argent ailleurs, à tel stade de développement, il y aura d’autres solutions par l’ingénierie financière. C’est donc l’économie du projet de loi fixant la part incompressible de l’Etat dans le capital des sociétés de télécommunication ».

Birane Lo

(Source : Le Populaire, 21 octobre 2011)

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