Le Comité de transition de l’analogique au numérique (Contan) s’est attiré les foudres de l’organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic). En marge de leur assemblée générale, les membres de cette organisation ont demandé la suspension des lots 2 et 3 de l’appel d’offres lancé par le Contan.
En lançant un appel d’offres « pour la mise en place d’une infrastructure convergente », le Comité de transition de l’analogique au numérique (Contan) s’est attiré la colère de l’organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic). En marge de leur assemblée générale tenue vendredi dernier, les responsables de cette organisation ont tenu à dénoncer les agissements du Contan. Selon le président d’Optic, Antoine Ngom, le Contan a tout simplement outrepassé ses prérogatives. M. Ngom en veut pour preuve le fait que « les lots 2 et 3 ne sont pas intrinsèquement liés à la problématique de passage de l’analogique au numérique ». Ces lots 2 et 3 concernent respectivement le réseau de fibre optique et l’infrastructure Lte 4G. Ainsi, les professionnels des Tic soulignent que le nouveau Code des télécommunications dont les décrets d’application n’ont pas encore été signés, « ne confère pas au Contan les compétences pour le pilotage de ces deux volets ». En outre, souligne le président d’Optic, les lots 2 et 3 « introduisent un changement majeur dans l’écosystème des télécommunications, notamment le monopole de l’Etat à travers la propriété exclusive sur les infrastructures ». L’Optic estime que revenir à un monopole d’Etat dans le domaine des télécommunications est une « menace sérieuse » pour l’économie numérique qui participe pour plus de 10% au Produit intérieur brut (Pib) du pays. Très sceptiques, les membres de cette organisation préviennent que « l’Etat ne sera pas en mesure de suivre le rythme des évolutions technologiques très rapides du secteur et ne disposera pas des moyens colossaux qu’exigent les investissements futurs et leur exploitation ». Face à toutes ces constatations, l’Optic « sollicite la suspension liée aux lots d’infrastructures télécoms 2 et 3, le temps d’asseoir une véritable concertation ». Les professionnels réclament ainsi la création d’un conseil national de l’économie numérique « qui serait un cadre consultatif indépendant qui émet des recommandations sur toutes les initiatives importantes du secteur ».
Le mécontentement de l’Optic concerne également, le Plan Sénégal Emergent (Pse). Dans l’élaboration comme dans la définition des axes prioritaires, l’Optic estime n’avoir pas été suffisamment pris en compte. « Nous souhaitons que le secteur public instaure avec le secteur privé, un cadre d’échanges en amont pour tous les projets informatiques d’envergure relevant de la souveraineté nationale. Dans le cadre des projets financés ou réalisés par des structures étrangères, nous souhaitons que cela soit fait avec un partenariat local fort avec un taux de sous-traitance minimal exigé et le transfert de compétence », déclare le président d’Optic. L’organisation, qui se fixe comme objectif stratégique de faire du Sénégal une référence en matière d’économie numérique à l’horizon 2017, devra lever certaines contraintes que sont l’accès aux marchés et aux financements, la formation et la recherche développement.
Mame Woury Thioubou
(Source : Le Quotidien, 3 février 2014)
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