Angola : selon la ministre des Finances, seul le Mobile Money permettra d’atteindre le niveau souhaité d’inclusion financière
mercredi 11 décembre 2019
Lors de la 9e édition du « Forum sur les défis de la gouvernance à l’ère digitale en Afrique », qui s’est tenue la semaine dernière à Luanda, la ministre angolaise des Finances, Vera Daves, a déploré le faible taux d’inclusion financière de l’Angola, comparé à la moyenne des autres pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).
Estimant que les solutions technologiques bancaires traditionnelles ne permettent pas de promouvoir l’inclusion financière aux niveaux espérés, la ministre a appelé à la revue du cadre réglementaire actuel pour le développement des solutions mobile.
Actuellement, c’est à peine 30 % de la population angolaise adulte qui dépose de l’argent à la banque, a révélé Vera Daves, qui a demandé au Conseil national de statistique financière (CNEF), organisme public responsable du programme d’inclusion financière, d’oeuvrer pour la fourniture aux populations « d’autres solutions qui soient proches des quartiers ou des communes ».
En Afrique où le taux de bancarisation est faible dans la majorité des pays, le Mobile Money est venu révolutionner le secteur financier.
Dans son rapport 2018 sur l’état du Mobile Money, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révélait que l’Afrique occupait la première place mondiale dans ce segment, avec un total de 132 solutions de paiement mobile proposées sur un total de 272. Le continent avait également le plus grand nombre d’abonnés au service : 395,7 millions sur 866,2 millions.
Même le volume de transactions financières était dominé par l’Afrique avec 1,7 milliard sur 2,4 milliards. Evidemment, la plus grande valeur financière des transactions mondiales était aussi détenue par le continent : 20,8 milliards USD sur les 40,8 milliards USD.
(Source : Agence Ecofin, 11 décembre 2019)