Angola : le gouvernement envisage d’introduire en bourse l’opérateur télécom Unitel et une grande banque cette année
vendredi 9 février 2024
Unitel et Banco de Fomento Angola font partie des 26 entreprises et actifs appartenant à l’Etat que le gouvernement a décidé de céder à des investisseurs privés en 2024, dans le cadre d’un vaste programme de privatisation lancé en 2019.
Le gouvernement angolais prévoit d’introduire l’opérateur télécom Unitel et la banque commerciale Banco de Fomento Angola (BFA) en bourse durant l’année en cours, a annoncé secrétaire d’Etat aux Finances et au Trésor, Ottoniel dos Santos (photo), le mercredi 7 février 2024.
« Notre objectif est de trouver un mécanisme pour accélérer le processus de privatisation des participations indirectes de l’Etat dans ces entités par le biais du marché boursier », a-t-il déclaré à la radio publique, Radio Nacional de Angola.
Le gouvernement angolais a nationalisé Unitel en 2022 après avoir confisqué les parts détenues par Isabel dos Santos, la fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos, et par un général de l’armée proche du clan dos Santos dans la société de télécommunications, dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption lancée en 2017 par le président, João Lourenço.
L’Institut angolais de gestion des actifs et des participations de l’Etat (IGAPE) détient 50 % des actions d’Unitel, l’autre moitié étant contrôlée par la société pétrolière nationale angolaise Sonangol. Unitel détient également une participation de 51,9 % dans Banco de Fomento Angola, la deuxième plus grande banque commerciale du pays.
Unitel et Banco de Fomento Angola font partie des 26 entreprises et actifs appartenant à l’Etat que le gouvernement a décidé de privatiser cette année dans le cadre d’un programme de privatisation lancé en 2019.
Le secrétaire d’Etat aux Finances et au Trésor, qui est également coordinateur adjoint du programme de privatisation, n’a pas dévoilé les délais de la cession de participations de l’Etat dans la compagnie pétrolière nationale Sonangol et la compagnie de diamants Endiama. Annoncée depuis plusieurs années, la privatisation de ces deux fleurons de l’économie angolaise a été reportée sine die.
Le président angolais Joao Lourenço, qui réélu pour un second mandat de cinq ans après la victoire de son parti aux élections législatives d’août 2022, a promis de poursuivre son programme de réformes économiques salué par les bailleurs de fonds internationaux, pour diversifier l’économie, attirer les investissements étrangers et créer des emplois.
(Source : Agence Ecofin, 9 février 2024)