Le ministre angolais des Télécommunications et Technologies de l’information, José Carvalho da Rocha, a affirmé lundi à Luanda que tous les services fournis par le premier satellite géostationnaire de l’Angola se feraient normalement, malgré les contraintes techniques enregistrées dans l’Angosat -1.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le gouvernant a indiqué que ces services seraient effectués dans le cadre des compensations prévues dans le contrat de l’Angosat-1.
Les tests effectués vendredi, samedi et dimanche par des équipes techniques angolaises et russes indiquent que l’Angosat-1« continue en orbite, mais ne présente pas les paramètres pour lesquels il a été contracté », selon le responsable angolais.
Afin d’éviter des dommages à la partie angolaise, les clauses contractuelles ont été imposées, ce qui impose à la partie russe l’obligation d’indemniser les dommages.
L’Angola commence à bénéficier de ces compensations à partir de mardi (24), le jour prévu pour le début de la construction de l’Angost2, qui devrait être lancé en 2020.
L’indemnisation permettra de remédier aux problèmes rencontrés dans l’Angosat-1 à la lumière du contrat qui oblige la partie russe à les assumer pleinement.
Les compensations sont attribuées gratuitement à l’Angola de 216 mégahertz dans la bande C et de 216 mégahertz dans la bande Ku tandis que l’Angosat2 est en construction pour soutenir tous les services nécessaires.
Dans ce cadre, tous les services seront transférés à cette bande et tous les montants résultant de ces opérations seront transférés au Bureau de gestion du Programme de gestion du programme spatial national.
L’Angosat1 avait été lancé en orbite dans la nuit du 26 décembre 2017, à travers la fusée-cargo ukrainienne Zenit, depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. L’entrée dans les opérations commerciales devrait commencer ce mois-ci (avril).
Construit en 2012, à la suite d’un accord signé entre l’Angola et la Russie en 2009, il a coûté 360 millions de dollars aux caisses de l’Etat angolais.
Le satellite dispose d’une assurance de 120 millions de dollars, qui prévoit son remplacement, à coût nul, en cas d’éventuelle destruction ou disparition.
Sa couverture du signal de réception en bande C a été conçue pour couvrir tout le continent africain et une partie de l’Europe.
Le satellite angolais avait un centre de contrôle et de mission principal en Angola, dans la commune de Funda, dans le nord de la province de Luanda, et un satellite secondaire en Russie, à Korolev.
L’Angosat-1 a été construit en cinq ans (à partir de 2012) à la suite d’un accord paraphé en 2009 entre les Gouvernements de la République d’Angola et de la Fédération de Russie.
Quant à son état technique, Igor Frolov, responsable de la construction du satellite, par la société russe RSC Energia, a informé lors de la conférence de presse qu’il y a eu plusieurs failles de communication avec la station en terre, depuis son lancement le 26 décembre 2017.
Les raisons de ces failles de communication, a-t-il expliqué, n’ont pas encore été déterminées avec précision, de sorte que les techniciens continueront à surveiller l’Angosat1 jusqu’au 15 mai.
À cet effet, une commission d’experts des deux pays a été créée pour enquêter sur la source du problème dans les communications du satellite, qui a été construit en Russie.
Il a expliqué que les opérations de l’Angosat-1 ont été suspendues afin de ne pas mettre en péril les autres satellites qui sont en orbite, soulignant qu’ la lumière de l’accord avec le gouvernement angolais, l’AngoSat-2 commence à être construit en Russie.
Le constructeur n’a pas spécifié la valeur de l’Angosat2, mais il a déclaré qu’il aurait un coût « très élevé ».
(Source : ANGOP, 23 avril 2018)