Amélioration du système d’information de la CJRS : Des étudiants d’Esmt proposent une solution technologique
mardi 27 décembre 2011
Améliorer le système de communication et de partage d’information de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). C’est ce qu’a tenté un groupe d’étudiants inscrits en Master1 en réseau à l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt). Ils ont présenté un système, le jeudi 22 décembre 2011, lors de la clôture de l’atelier Innov72 tenu dans l’enceinte de leur établissement.
Composé de Mes Moussa Mamadou Habiboulaye, Mahamadou Zakari Madougou et Madior Ouakara Sow, 3M est un groupe de trois étudiants en Master1 en réseau qui ont tenté d’aider à l’amélioration du système de partage d’informations de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) en utilisant la technologie FrontlineSMS. Selon Madior Ouakara Sow, « on a dû utiliser des outils qui existent déjà notamment FrontlineSMS, qui est un logiciel qui permet de faire d’un ordinateur un centre de messagerie pour faire des envois groupés. Il gère aussi la gestion des Sms, soit pour la diffusion, soit pour obtenir une réponse directement après envoi ». Ainsi, pour optimiser et faciliter l’envoi des informations et d’informer sur les activités de la Cjrs, les 3M ont été initiés sur la plateforme de l’Ushahidi. Un outil né au Kenya et qui a pour but « de poster des alertes et les commentaires sur les sites web », a laissé entendre Madior Ouakara Sow.
Quant à Mahamadou Zakari Madougou, il est revenu sur le principe de leur système. « Avec cette plateforme, on a une carte avec laquelle la Cjrs peut localiser la provenance des alertes ». Elle peut être utilisée, selon toujours Mahamadou Zakari Madougou, pour cartographier des problèmes dans les différentes cellules à travers tout le pays. « Cela pourrait permettre lors d’une réunion annuelle de pouvoir dire dans telle région, sur telle période on a remarqué que tel groupe a rencontré des problèmes ; ceci pour faciliter la remonté de l’information jusqu’à sa source ». Avant d’ajouter que cette plateforme n’était pas dans un premier temps indispensable du fait qu’elle est née suite aux violences postélectorales au Kenya. Elle s’est ensuite transformée pour recueillir les témoignages des personnes en difficulté sur tout le territoire national afin de pouvoir les localiser.
Malgré cette « invention » qui fera certainement le bonheur des jeunes reporters, certains problèmes ont été rencontrés pendant les tests effectués par les 3M. Selon Moussa Mamadou Habiboulaye, « on a utilisé beaucoup crédit pendant les tests, mais nous comptons négocier avec les opérateurs téléphoniques concernant le coût d’un Sms ». Relevant les limites de cette technologie, Moussa Mamadou Habiboulaye a informé qu’elles sont liées à la gratuité du logiciel ; d’où la lenteur notée au niveau de la réponse.
Pour sa part, Jean Mari Preira, professeur à l’Esmt a décliné quelques objectifs de cette rencontre (Innov72). « Cette rencontre avait pour but de stimuler l’innovation auprès des étudiants pour le développement de services mobile, de comprendre les besoins des populations et des organisations qui œuvrent pour le développement au Sénégal ». Mais aussi, a-t-il poursuivi, « d’encourager le partenariat Université/Ong dans le domaine de la recherche et développement ». Avec cet atelier pratique « Innov’72 », les étudiants ont eu la possibilité « de résoudre en moins de 72 heures un problème concret posé par des organisations », a-t-il renseigné.
Innov72 avait enregistré la présentation du système de recensement pour les personnes handicapées et de suivi de projet et le système d’alerte pour les cas de violation des droits des handicapés et de diffusion d’information, pour le Handicap international. Il y a aussi le système pour le suivi des facilitateurs de l’Ong Alphaded et une Faq mobile pour les adolescents pour Oneworld.
Avaient pris part à « Innov72 », des enseignants de l’Esmt, et de Pace University, des experts de l’entreprenariat et de l’incubation, des organisations et partenaires au développement basés au Sénégal ainsi que d’autres étudiants du Sénégal.
Aissatou Doucouré
(Source : Sud Quotidien, 27 décembre 2011)