Alphabet a réussi à connecter les deux Congo avec l’Internet à haut débit par laser
vendredi 17 septembre 2021
Le Kenya a été le premier pays où la connectivité à haut débit par faisceau optique d’Alphabet a été expérimentée en 2020. L’arrêt du projet Loon en janvier dernier semble avoir renforcé la volonté de réussite de l’entreprise qui l’ouvre à de nouveaux marchés.
La République du Congo et la République démocratique du Congo sont désormais reliées par une connexion Internet à haut débit. C’est la société américaine Alphabet, consoeur de Google, qui l’a réalisée à travers une expérimentation de son projet Taara, le haut débit par laser. Un faisceau optique interconnecte déjà Brazzaville et Kinshasa. Baris Erkmen, le directeur de l’ingénierie pour Taara, l’a dévoilé jeudi 16 septembre.
Il s’est réjoui qu’Alphabet ait « récemment aidé à combler un fossé de connectivité particulièrement tenace entre Brazzaville en République du Congo et Kinshasa en République démocratique du Congo. Séparés par le fleuve Congo, le fleuve le plus profond et le deuxième plus rapide du monde, Brazzaville et Kinshasa ne sont distants que de 4,8 kilomètres. Pourtant, la connectivité est cinq fois plus chère à Kinshasa, car la connexion par fibre doit parcourir plus de 400 km pour faire le tour du fleuve ».
Baris Erkmen a expliqué « qu’après avoir installé les liens de Taara pour la connectivité par faisceaux sur la rivière, le réseau de Taara a servi près de 700 téraoctets de données ».
Alphabet travaille sur le projet Taara en Afrique depuis l’année dernière. La société s’est associée à cet effet avec Econet et ses filiales, Liquid Telecom et Econet Group, dans le but d’étendre et d’améliorer l’offre de connectivité à haut débit abordable aux communautés en Afrique subsaharienne. Le Kenya a été le premier pays à expérimenter la technologie qui permet de couvrir des distances allant jusqu’à 20 km et de transmettre jusqu’à 20 gigabits par seconde.
Taara est une nouvelle initiative d’Alphabet pour se positionner sur le marché du haut débit en Afrique qui gagne en croissance, après l’arrêt de son projet Loon en janvier dernier. Dans son rapport « Digital trends in Africa 2021 », l’Union internationale des télécommunications (UIT) indique que la demande en connectivité va se renforcer avec le changement d’habitude induit par la Covid-19.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 17 septembre 2021)