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Allocution de SEM Abdoulaye Wade au sommet mondial des villes et des pouvoirs locaux sur la Société de l’information (Lyon, 4 décembre 2003)

samedi 6 décembre 2003

Monsieur le Sénateur-Maire de Lyon,
Monsieur le Président du processus préparatoire du Sommet mondial sur la Société de l’Information,
Monsieur le Secrétaire Général de l’IUT,
Monsieur le Commissaire Européen chargé des Entreprises et de la Société de l’Information,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les membres du Corps Diplomatique,
Mesdames, Messieurs,
Chers Invités,

Je voudrais d’abord remercier Monsieur le Sénateur-Maire de Lyon, Président de la Communauté Urbaine de Lyon, pour son hospitalité et l’accueil sympathique qui nous ont été réservés à notre arrivée dans cette ville historique de Lyon, carrefour des civilisations, centre vivant de brassage de cultures, ville des arts, ville universitaire et aujourd’hui capitale des villes du monde.

Je viens à vous, en messager du Comité de Mise en Oeuvre du NEPAD et de l’Afrique pour, répondant à votre aimable invitation, vous exprimer, à vous les représentants des démocraties de base et des pouvoirs locaux, les espoirs que l’Afrique fonde sur la prochaine Conférence Mondiale sur la Société de l’Information. La solidarité agissante que la communauté internationale manifeste à l’égard de notre continent devrait contribuer fortement à permettre à nos populations d’accéder à la société de l’information et de tourner résolument le dos à la division du monde qui ne cesse de s’agrandir entre ceux qui communiquent, échangent l’information et le savoir et ceux qui en sont exclus et risquent chaque jour de s’en éloigner davantage.

Tout en me félicitant de l’honneur qui m’est fait d’être invité à exprimer le point de vue de l’Afrique au premier Sommet des Villes et des Pouvoirs locaux, je vous remercie très sincèrement au nom du Président de l’Union Africaine, S.E. Chissano et au nom du Président Obasanjo, Président de la République Fédérale du Nigeria et Président du Comité de Mise en Œuvre du NEPAD, qui m’ont confié cette haute mission. Je mesure avec grande satisfaction l’intérêt que votre initiative porte aux problématiques de développement et de coopération internationale.

A quelques mois de la création de la nouvelle organisation mondiale des « Cités et Gouvernements locaux Unis », il m’est en effet agréable de constater que les rapports entre le Nord et le Sud, sont au coeur de la philosophie et de l’action de votre mouvement. J’ai observé avec intérêt l’irrésistible montée en puissance des Villes et des Pouvoirs locaux sur la scène internationale. Dans une dynamique efficace et pertinente, ils ont su construire, pas à pas, cette nouvelle organisation mondiale des « Cités et Gouvernements locaux Unis » résultant de l’heureuse fusion des deux plus grandes organisations de villes et de pouvoirs locaux au monde : la Fédération Mondiale des Cités Unies et L’Union Internationale des Autorités Locales. Consolidée par l’arrivée de Métropolis, l’organisation regroupant les villes de plus d’un million de personnes, cette fusion réussie a achevé de convaincre les analystes et chroniqueurs internationaux qui, aujourd’hui, n’hésitent plus à parler de « l’ONU des Villes ».

Je salue très chaleureusement le travail accompli pour arriver à une telle réussite sur la scène internationale. Les hommes et les femmes impliqués dans ce processus passionnant ont fait preuve d’une abnégation et d’une compétence remarquables à tous égard. A quelques jours du Sommet Mondial sur la Société de l’Information qui va se tenir à Genève, votre manifestation d’aujourd’hui, à laquelle les villes et régions du monde ont répondu nombreuses, est une indication claire de la forte implication des pouvoirs locaux dans la nouvelle société de l’information. J’ai pu mesurer dans mon pays, l’énorme responsabilité qu’ils ont à assumer dans l’élaboration d’une société de l’information réussie. Comme vous le savez, le Sénégal est l’un des premiers d’Afrique à avoir identifié et lancé de grandes politiques pertinentes de décentralisation. C’est pour cela, qu’au lendemain de mon accession au pouvoir, j’ai institué l’Agence de Régulation des Télécommunications dans le cadre de grandes réformes institutionnelles destinées à créer un environnement favorable au développement et à la vulgarisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. En observant le processus de décentralisation et celui relatif au développement des services de télécommunications en milieu rural et semi-urbain, il m’est apparu q’une responsabilisation des pouvoirs locaux dans la régulation locale était le raccourci élégant à maintes problématiques, notamment celle de l’accès universel et de la gestion optimisée des fréquences.

C’est donc avec joie que je constate que les pouvoirs locaux du monde ont décidé, aujourd’hui, à l’occasion de ce Sommet de Lyon, d’exposer leurs vues sur la Société de l’Information.

Je ne suis pas de ceux qui pensent que la Société de l’Information est seulement une mode. Bien plus, elle est une révolution qui marque l’histoire de l’humanité. Pour cela, elle marque, bien entendu, l’évolution des villes. C’est parce que je suis convaincu que les politiques de développement et de gestion des villes ont leur mot à dire dans la construction d’une Société de l’Information mondiale juste et profitable au plus grand nombre.

Nous, populations du Sud, singulièrement de l’Afrique, remercions Dieu d’avoir révélé, en ce moment-ci de l’évolution de l’humanité, le chemin numérique, pour accélérer la marche vers la connaissance et la maîtrise de l’homme sur son milieu, car il s’agit bien d’une révolution, comme je l’ai dit, qui est celle de l’accessibilité immédiate et illimitée à toute forme de connaissance humaine par le Web, les satellites et les câbles optiques sous-marins.

Le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Koffi Annan, a été bien inspiré de proposer une conférence internationale sur la Société de l’Information qui donne l’occasion d’évaluer le fossé numérique et de rechercher les mécanismes de sa résorption ; car personne ne peut accepter la marginalisation de milliards d’hommes et de femmes dans la nouvelle société en gestation.

C’est tout cela qui m’avait amené, avec l’aval de mes collègues du NEPAD, à avancer et à publier une réflexion dans le Journal Le Monde en mars dernier, pour proposer par la suite, la Solidarité Numérique comme nouvelle vision de l’Afrique devant motiver toute l’humanité, afin que l’unité de la communauté des peuples soit reconstituée et qu’un dialogue universel s’instaure, sans exclusion.

A cette fin, nous avons proposé une approche quantitative de la Société de l’Information formulée à travers un minimum d’indicateurs en dessous desquels on peut dire qu’un pays présente un déficit certain de communication qui l’exclut de fait de la société de l’information : nombre d’ordinateurs par habitant, bande passante et degré d’accessibilité au Net, nombre de websites, nombre d’abonnés au téléphone, etc... Sur ce point et pour illustrer la division réelle du monde, il m’est parvenu que Manhattan compte plus de téléphones que toute l’Afrique subsaharienne.

Le gap ou si vous voulez les gaps, qui séparent l’Afrique des pays développés, ont été soigneusement mis en lumière par le NEPAD et peut-être qu’il n’est pas superflu que je vous rappelle la place des NTICs dans le NEPAD. Le NEPAD est la fusion entre le plan OMEGA, Sénégalais, et le MAP, Millenium African Plan, de mes collègues d’Afrique du Sud, du Nigeria et de l’Algérie. L’apport du plan OMEGA, composante économique du NEPAD, a été surtout de proposer les moyens de résorber les gaps qui séparent l’Afrique du monde développé.

Le NEPAD repose sur trois options fondamentales, sorte de paramètres d’encadrement, qui sont : la bonne gouvernance, publique (élection transparente, libre et démocratique, respect des droits de l’homme, stabilité à long terme, extirpation de la corruption) et privée (justice indépendante, avantages consentis aux investissements extérieurs, profitabilité, exportabilité), le secteur privé et la région.

Le deuxième paramètre est le secteur privé. Depuis l’indépendance, les pays africains ont généralement fait appel à l’Etat pour le développement, alors qu’il n’existe dans l’histoire du monde aucun exemple réussi de développement économique par l’Etat tout seul. C’est pourquoi, suivant l’exemple de l’Europe, du Canada, des Etats-Unis et du Japon, nous avons choisi de faire largement appel au secteur privé national et international qui ne demande que de bonnes conditions pour s’investir. L’Afrique offre d’excellentes conditions en ressources naturelles, humaines et est actuellement un marché de plus de 800 millions, et virtuellement un marché de 800 milliards de consommateurs à moyen terme. C’est pourquoi l’Afrique a choisi d’être un partenaire (cf.Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique, NEPAD, acronyme du nom anglais New Partnership of Africa’s Development) et non pas un éternel assisté comme le dit si bien le Président Jacques CHIRAC.

Troisième paramètre la région. Le NEPAD est une avancée par rapport aux activités des Etats. Sa base territoriale est la région et/ou le continent. Il ne se substitue nullement à la gestion de l’économie nationale ou à la coopération bilatérale ou multilatérale.

A l’intérieur de ces trois paramètres, le NEPAD a défini huit secteurs ou super-priorités, qui sont les variables du développement dont l’interaction génère la croissance.

- les infrastructures,
- l’éducation,
- la santé,
- l’agriculture,
- les nouvelles technologies de l’information et de la communication,
- l’environnement,
- l’énergie,
- l’accès aux marchés des pays développés et la diversification agricole.

Après de nombreuses rencontres avec les pays du G8, visites de leurs dirigeants en Afrique, séances de travail entre leurs sherpas et nos experts, le monde en est arrivé à reconnaître que le NEPAD exprime aujourd’hui une vision africaine réaliste du devenir de notre continent et comporte un exposé des moyens d’y parvenir. Le NEPAD a rencontré l’agrément et le soutien du monde développé qui a adopté un plan d’action au Sommet de Kananaskis, au Canada, et confirmé encore son adhésion à Evian où, encore une fois, le Président Jacques Chirac, que nous avons choisi comme notre avocat au sein du monde développé, a lancé un appel historique à la solidarité mondiale en faveur de l’Afrique appauvrie et non pauvre. Comme nous le savons, en effet, l’Afrique continue de souffrir de trois siècles d’esclavage, de plus d’un siècle de colonisation et des rapports asymétriques, post indépendance, qui se traduisent par la détérioration continue des termes de l’échange, bref par l’exploitation par un système d’échange particulièrement injuste. Ces aspects ont été bien mis en lumière par le MAP.

Pour mettre un terme à cette situation, certains ont considéré que la compensation des effets de l’esclavage était la solution. Quant à nous, nous considérons que par des initiatives telles que la Solidarité Numérique, l’Afrique a choisi la voie du dialogue, de la persuasion et de l’appel à la raison pour qu’elle soit perçue comme un partenaire potentiel dans le développement, un partenaire devant contribuer à la croissance de l’économie mondiale plutôt que de demeurer en marge celle-ci.

Aujourd’hui, en effet, l’Afrique ne reçoit que 1% de l’investissement international et participe pour moins de 1,4 % au commerce mondial. Malgré tout, ne soyez pas surpris lorsque nous vous disons que nous acceptons la mondialisation, puisqu’il s’agit d’une évolution globale irréversible. L’Afrique accepte la compétition et le respect des règles du jeu dans le commerce international à condition que cela ne soit pas à sens unique. Or ce sont les pays développés qui, aujourd’hui, violent ces règles par leurs massives subventions de 1 milliard de dollars par jour au moment où ils nous interdisent de mener une politique d’autodéfense sous peine de sanction par la suppression de l’aide. Tout ceci occasionne pour le Sud des pertes très importantes par rapport à nos besoins (cf. le coton). Nous disons donc ’’free trade but fair trade’’.

Mesdames, Messieurs,

Encore une fois, le numérique est une véritable révolution et il conviendrait d’en avoir bien conscience. L’introduction des nouvelles technologies au Sénégal, en Afrique du Sud, en Tunisie et ailleurs en Afrique, apporte un changement à la fois des moyens des hommes et de leurs capacités. L’élève, l’étudiant, peuvent accéder directement à la connaissance dans toutes ses dimensions grâce au Web. L’étudiant de l’Université de Dakar, peut accéder au cours de physique de MIT ou à un cours de mathématiques de Polytechnique, s’il est publié, sur le Web. Il faut souhaiter que ceci se généralise, s’universalise. Nous revendiquons donc que l’étudiant de Tokyo ou de Paris puisse recevoir par exemple un cours de médecine tropicale de l’Université de Yaoundé. Il est, par exemple, salutaire de permettre l’accès de l’agriculteur Sénégalais au Web pour comparer ses résultats et ses méthodes dans la culture du maïs à ceux de ses collègues des pays développés. Le site Web accroît aujourd’hui la capacité individuelle des femmes africaines grâce à l’accès à l’internet.

Mais tous ce que je viens de dire ne reflète, au plus, que des expériences individuelles alors que notre objectif global est de combler le fossé numérique qui divise l’humanité en deux. C’est ce que nous avons proposé de systématiser sous la forme de la solidarité numérique.

Au demeurant, notre appel a été suivi à Genève puisque la proposition est largement acceptée. Il reste les mécanismes d’application. A cette fin, nous avons proposé le Fonds de Solidarité Numérique. Ici, je m’empresse de préciser qu’il ne s’agit pas de faire appel à des taxes ou autres mesures obligatoires, mais uniquement et exclusivement, à des contributions volontaires. Ces contributions volontaires peuvent être faites à l’échelle individuelle, à l’échelle des ONGs, à l’échelle des sociétés, à l’échelle des Etats.

Je me suis laissé dire que des réticences subsistent du côté de l’Union Européenne et, peut-être du côté des Etats-Unis. Nos partenaires nous expliquent qu’il existe des mécanismes susceptibles d’être adaptés pour arriver aux mêmes fins. Personnellement, je ne le crois pas car, autrement, Genève ne se justifierait pas. La fracture numérique est une situation globale. Il faut la combattre par une attitude à sa dimension.

Celle-ci, pour nous, est la solidarité numérique et son mode d’application, le Fonds de Solidarité Numérique.

Mesdames, Messieurs,

Au lendemain de la révolution agraire, puis de la révolution industrielle, la révolution numérique que nous vivons aujourd’hui, nous impose la sagesse de reconsidérer les outils de gestion du futur de notre planète. De la même façon que nous avons évolué de la diligence à la voiture postale, de la Société des Nations aux Nations Unies, nous devons, dans le contexte actuel, envisager de nouveaux mécanismes et de nouvelles institutions. C’est ce que vous êtes en train de faire, aujourd’hui, à Lyon.

C’est donc dans cette perspective, et pour faire face aux contingences de la société de l’information que j’ai proposé le Fonds de Solidarité Numérique, au nom de l’Afrique. Celui-ci fait appel à des participations ’’indolores’’, puisque au mieux, pour les individus, il s’agira en achetant un accessoire informatique, de répondre à la question ’’acceptez-vous de contribuer au financement de la Solidarité Numérique avec le SUD ?’’. Dans l’affirmative, l’acheteur est libre de fixer sa contribution, comme il est libre de ne pas participer du tout.

Simple question de démocratie, je comprends donc mal, que l’on n’offre pas aux citoyens du monde développé la possibilité de contribuer librement ou non à combler un fossé qui divise les hommes. Les Etats développés ont-ils le droit de constituer des écrans entre leurs citoyens et nous ? Au surplus, de nombreux pays ont déjà annoncé leur volonté de contribuer financièrement au Fonds de Solidarité Numérique.

Comment imaginer alors qu’on puisse s’opposer à la création d’un Fonds qui leur permettrait de donner une expression concrète et volontaire à leur sens de la solidarité ?

Les promoteurs du Fonds de Solidarité Numérique ont proposé que le Fonds soit basé à Genève, en Suisse et que son management soit conjointement assuré par le secteur privé, les Etats et la société civile du monde. Par souci de transparence, tout citoyen du monde pourrait accéder directement aux données comptables du Fonds (par exemple sur internet) et s’assurer de la bonne gestion des contributions.

Il nous faut tous travailler ensemble pour que le Sommet de Genève ne débouche pas sur un échec comme à Cancun et que le Sud, dépité, se voit dans l’obligation de créer son Fonds de Solidarité Numérique. Et puis, les sommes collectées serviront, de toute évidence, à acheter des équipements aux industries du Nord et, finalement, vous reprenez l’argent et, en échange, nous aurons les équipements et la formation. Ce que les Américains appellent le ’’win win’’.

Mesdames, Messieurs,

Si la solidarité numérique constitue un thème majeur pour l’Afrique et aujourd’hui le tiers-monde, qui dans son ensemble, demande à l’Afrique de défendre, en son nom aussi, cette notion à Genève, il n’en demeure pas moins qu’il existe d’autres sujets très importants sur lesquels nous savons pouvoir compter sur les villes et les pouvoirs locaux car c’est là que résident la démocratie de base, la démocratie de proximité qui gère, dans le concret, la vie des citoyens et des familles. Je fais allusion aux problèmes de la liberté humaine prise dans le faisceau des réseaux informatiques qui, en raison de leur intensité et de leur dimension dans notre vie quotidienne, nous amènent à nous poser la question de savoir si nous ne sommes pas en train de vivre le nouveau monde qui exige, au-delà même de la République, un pouvoir mondial. Il ne s’agira pas d’un pouvoir abstrait légiférant sur nos vies de façon anonyme mais d’un pouvoir à visage humain qui ne sera rien d’autre que notre propre expression à travers les pouvoirs locaux, à travers les représentants des villes et des régions, les ONGs et la société civile. La belle déclaration des Droits de l’Hommes et du Citoyen de 1789 avait bien été complétée par l’adjonction des droits économiques et sociaux par la déclaration universelle de 1948. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui pensent que cette déclaration devrait s’ouvrir sur le droit à la communication ou droit de communiquer, le droit à l’information dimensionnée par la liberté d’autoprotection de sa propre liberté, le droit de protection de la vie privée devant l’invasion des médias, le droit à la sécurité individuelle et collective, le droit à la préservation de sa propre culture et le droit d’accès à toutes les autres cultures, bref, le droit à la diversité culturelle. La société de l’information appelle inévitablement une nouvelle éthique et une nouvelle Déclaration ou un complément à la déclaration universelle des droits de l’homme, tant il est vrai que nous vivons une véritable révolution dont l’ampleur n’est pas souvent mesurée.

Mesdames, Messieurs,

Le Sénégal, partie prenante de vos assises, fortement représenté dans cette salle, n’est pas dépaysé, car je voudrais rappeler que le Code Civil de Napoléon 1er a été appliqué dans notre pays dès 1830, marquant ainsi la création de la première Commune d’Afrique, j’ai nommé St Louis du Sénégal.

Je ne terminerai pas sans remercier les milliers de techniciens qui, à Genève, travaillent depuis des mois sur la Solidarité Numérique et ses mécanismes d’application. Ils sont de partout, du Nord mais aussi du Sud.

Au nom de l’Afrique, je remercie particulièrement M. Samassekou, notre représentant permanent qui veille avec compétence et efficacité sur les intérêts de l’Afrique dans l’élaboration de la société de l’information. Puissent les Assises du Sommet sur la Société de L’information couronner leurs efforts en lançant les bases d’une humanité une dans la diversité enrichissante.

Mesdames, Messieurs,

Je souhaite plein succès à vos travaux. Je vous remercie de votre attention.

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