Alliance Smart Africa : l’ivoirien Lacina Koné succède à Hamadoun I. Touré
lundi 11 février 2019
Le suspens aura duré jusqu’au petit matin. Mais à l’arrivée le choix s’est porté sur Lacina Koné, Conseiller TIC d’Alassane OUATARRA, Président de la République et du Premier ministre de Côte d’Ivoire, pour succéder à Dr. Hamadou I. Touré à la direction de l’Alliance Smart africa. C’est à l’issue d’un scrutin très serré entre les deux candidats en lice, Ivoirien et Djiboutien, que le Comité exécutif a fini par statuer.
Sa nomination a été rendue officielle ce matin, 11 février 2019, à Addis Abeba (Ethiopie) au cours de la réunion du Comité Directeur de l’Alliance Smart Africa. Cette réunion, présidée par Paul Kagamé, Président de la République du Rwanda, s’est tenue en marge des travaux du 32ème sommet de l’Union africaine qui se poursuivent actuellement dans la capitale éthiopienne. Lacina KONE, proche de Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire est un expert reconnu de la transformation numérique. Il fait partie de la génération des « Rapat » qui ont fait le choix de rentrer au bercail pour contriuber à la transformation du continent.
Qui est Lacina Koné ?
Il a obtenu ses titres à l’international, sur pas moins de trois continents.
Aux Emirats arabes unis, Koné Lacina a acquis un bachelor en génie électrique et électronique ; en Grande-Bretagne, il a validé son grade de polytechnicien à l’X de Brunel ; et aux Etats-Unis, son MBA.
Après trente années d’activités à l’étranger, dans les plus grandes entreprises – notamment Intelsat et le prestigieux cabinet de consulting américain Booz Allen Hamilton dont il a dirigé les programmes de développement des TIC dans les télécoms, les médias, l’industrie spatiale, l’aéronautique et le transport -, Koné Lacina est revenu en 2011 en Côte d’Ivoire pour fournir l’expertise qui lui a été commanditée par le chef d’Etat. Lacina KONE a plusieurs fois été cité dans les numéros de Cio Mag consacré à la Côte d’Ivoire parmi les TOP 10 qui font bouger l’économie numérique du pays.
Avec l’Alliance Smart Africa qui fédère 24 pays africains, il aura pour charge la poursuite des grands chantiers de transformation entamés par son illustre prédécesseur, le Dr. Hamadoun I. TOURE, par ailleurs, ancien Secrétaire Général de l’Union Internationale des Télécommunications, qui occupe ce poste depuis octobre 2015.
L’alliance Smart Africa vise, entre autres, objectifs à accélérer le désenclavement numérique du continent et améliorer l’accès des populations aux services TIC et Télécoms. L’Alliance vient d’annoncer, en début d’année, le lancement d’un fonds d’aide aux start-up africaines dont l’objectif est de lever 500 millions d’euros (voir Cio Mag 55).
L’alliance Smart Africa a été fondée en 2013 à Kigali, au Rwanda, pour connecter le monde, et aider les pays membres à atteindre les objectifs du développement durable. Elle a pour mission d’accélérer le développement socio-économique durable du continent, en introduisant l’Afrique dans une économie de la connaissance grâce à un accès abordable au haut débit et à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Les travaux du conseil d’administration de Smart Africa se poursuivent dans la capitale éthiopienne. Parmi les conclusions, d’importantes décisions réglementaires et techniques, relatives au processus de mise en œuvre effective du Réseau Africain Unique, seront prises lors de ce Conseil d’Administration de Smart Africa, qui sera clôturé demain, mardi 12 février 2019.
Mohamadou Diallo
(Source : (CIO Mag->https://cio-mag.com/], 11 février 2019)