Agenda africain pour L’ICANN : Madické Niang invite à des engagements politiques forts
samedi 22 octobre 2011
Le représentant du Premier ministre du Sénégal a appelé, hier, à plus de volonté politique et d’engagements financiers pour mettre en œuvre l’agenda africain pour l’Icann. Le continent, selon Me Madické Niang, a encore du chemin à parcourir pour combler le gap numérique qui le sépare du reste du monde, malgré les progrès accomplis.
« J’invite les principaux acteurs à œuvrer concrètement pour qu’au terme de cette table ronde ministérielle, des résultats satisfaisants puissent être obtenus, notamment en termes d’engagements politiques forts et de mobilisation de ressources financières pour que cet agenda africain pour l’Icann soit suivi d’une mise en œuvre dans les meilleurs délais », a déclaré, hier, Me Madické Niang. C’était lors de la clôture de la table ronde des ministres africains chargés des Tic, organisée du 19 au 21 octobre à Dakar.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, représentant le Premier ministre du Sénégal, trouve qu’aujourd’hui, en matière de Tic, l’opportunité nous est donnée d’évaluer le chemin parcouru par rapport aux engagements pris. Et, en tout état de cause, Me Niang, estime qu’il reste encore beaucoup à faire pour assurer une présence effective des pays africains dans la Société de l’Information. Il y a encore du chemin à parcourir pour combler le gap numérique entre l’Afrique et le reste du monde, malgré les progrès accomplis.
Me Madické Niang cite, entre autres, les efforts dans le domaine de l’Education avec l’apport décisif des Tic dans la démocratisation de l’accès au savoir, grâce aux contenus très diversifiés disponibles sur l’Internet. Il cite également le domaine de la Santé et dans l’Agriculture.
Selon Me Madické Niang, il s’agit plus précisément, pour le continent africain, de voir comment explorer le potentiel des Tic pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd).
Il y a plusieurs étapes à atteindre. La mise en place dans chaque pays d’un programme d’accès et de service universel et le développement des infrastructures nationales sur une dorsale en fibre optique et leur interconnexion au plan régional et à l’échelle continentale. Parmi les objectifs, il ya aussi l’émergence d’une industrie africaine des Tic, seule voie pour la maîtrise des coûts et la création d’emplois qualifiés pour les jeunes. Autre objectif, la formation à grande échelle de créateurs de contenus, en particulier des contenus pédagogiques, de la maternelle à l’université, et leur mise en ligne dans les grands centres d’hébergement de contenus installés en Afrique pour optimiser les trafics. Enfin, l’harmonisation de nos cadres législatifs et réglementaires en matière de Tic et l’adoption de démarches concertées sur la problématique de la cyber-sécurité est un impératif en vue de l’intégration africaine. Voilà l’enseignement politique que nous tirons de la révolution digitale que nous nous devons de mettre à profit, pour accélérer le processus d’intégration de notre continent », a conclu le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères.
Me Madické Niang a rappelé les recommandations du sommet « Connecter l’Afrique » tenu à Kigali au Rwanda en 2007.
Cette rencontre avait exprimé la ferme volonté d’œuvrer en partenariat avec le secteur privé, les organismes financiers, les organisations régionales pour interconnecter à haut débit les capitales et grandes villes africaines, puis les villages, adopter des mesures réglementaires facilitant l’accès aux services internet, etc.
Omar Diouf
(Sorce : Le Soleil, 22 octobre 2011)