OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Avril 2019 > Afrique, la révolution numérique en marche

Afrique, la révolution numérique en marche

mardi 2 avril 2019

Point de vue

C’est un paradoxe que l’Afrique va devoir résoudre. Comment concilier son appétence pour les TIC, la téléphonie mobile, les transactions d’argent mobile, avec sa difficulté à mettre en place un écosystème de nature à libérer son potentiel numérique ? C’est précisément la vocation de l’Alliance Smart Africa.

On ne cesse de le répéter : depuis une dizaine d’années, l’économie numérique connaît une croissance sans précédent en Afrique, portée par la pénétration de la téléphonie mobile et la dynamique du commerce en ligne, elle-même favorisée par le boom démographique et la pénétration de l’Internet mobile haut débit. Les chiffres sont éloquents : selon l’agence de conseil McKinsey & Company, en Afrique, les revenus annuels issus du e-commerce pourraient atteindre 75 milliards de dollars en 2025, soit près de dix fois plus qu’en 2014.

L’effervescence en matière de création de start-up constitue un autre indicateur de cette révolution en cours. L’essor de la téléphonie mobile sur le continent leur a permis de développer des applications axées sur des services révolutionnant la vie des Africains. Certains pays se sont ainsi positionnés comme de véritables pôles de start-up, à l’image de la Tunisie, du Rwanda et de la Côte d’Ivoire, quand d’autres se sont faits une spécialité de centres d’appels (Maroc, Tunisie, Madagascar, Ile Maurice) ou des centres de recherche et d’innovation (Nigeria, Kenya, Afrique du Sud, Ghana).

Nécessité d’efforts concertés

Mais cette effervescence ne doit pas masquer des situations très disparates, le taux de pénétration d’Internet oscillant entre 20 % et plus de 60 % selon les pays. Le continent pâtit par ailleurs durablement d’une faible connectivité au haut débit mobile (moins de 30 % des Africains y ont accès, contre 79 % des Américains), de l’absence de législations appropriées, des coûts excessifs de la data et du manque d’infrastructures adaptées pour libérer ce potentiel.

Pour y remédier, certains pays ont lancé des plans gouvernementaux (Sénégal numérique 2020, Tunisie 2020, Cameroun numérique 2020, etc.) visant à se doter d’un réseau Internet performant, voire de fibre optique. Si ces initiatives sont louables, rien ne pourra véritablement évoluer en l’absence de synergies à l’échelle panafricaine. C’est la raison d’être de l’Alliance Smart Africa, qui rassemble 24 pays membres et représente un marché de plus de 600 millions de personnes. En plaçant la transformation numérique au cœur du développement économique de l’Afrique, elle ambitionne d’accélérer le désenclavement numérique du continent en rassemblant États membres et secteur privé autour d’initiatives concrètes, avec un credo : faire des nouvelles technologies le fer de lance du développement africain.

Trois priorités d’action

Parmi ses trois grandes priorités figurent le renforcement des infrastructures Internet en Afrique (fibre optique, câbles sous-marin, satellites, déploiement des réseaux mobiles, création de « data centers » pour réduire les coûts facturés aux consommateurs) et le développement de contenus africains exportables dans les domaines de la e-santé, de la e-éducation, de la e-agriculture et du e-commerce pour répondre aux problèmes de l’Afrique. La formation des Africains aux nouvelles technologies constitue le troisième axe prioritaire de l’Alliance afin de créer les millions d’emplois manquants. C’est tout l’objet du Fonds de bourses d’études de Smart Africa, qui permettra aux étudiants africains de bénéficier de bourses pour pouvoir suivre une formation en master ou obtenir une autre certification dans les meilleurs centres TIC du continent. Le fonds d’aide aux start-up africaines répond à la même logique. Désormais ouvert aux investisseurs internationaux, il ambitionne de lever 500 millions de dollars.

Mais toutes ces avancées seraient vaines sans la levée des barrières réglementaires qui freinent la mise en place du marché unique, dont la perspective a été concrétisée par la création de la zone de libre-échange continentale, ratifiée le 21 mars 2018. C’est pourquoi Smart Africa a créé en mai 2017 le Conseil africain des régulateurs (CAR), qui œuvre à l’harmonisation réglementaire de l’itinérance et des communications internationales au sein de l’espace Smart Africa ainsi qu’à la réduction des coûts et des tarifs de communication.

Les débuts du Réseau africain unique

Cette dynamique est intrinsèquement liée au projet phare de l’Alliance, le Réseau africain unique (RAU), qui devrait être effectif en 2020. En effet, le 31 janvier 2016, en marge du Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, le troisième conseil d’administration de Smart Africa a confié aux ministres et aux autorités nationales la mission d’étendre cette initiative à tous les pays membres de l’Alliance. En s’appuyant sur l’expérience réussie du corridor Nord (Kenya, Soudan du Sud, Rwanda et Tanzanie), cette initiative s’est d’abord traduite par la mise en place d’une expérience pilote entre le Gabon et le Rwanda pour le service voix. Cette dernière a permis de réduire les coûts des appels internationaux et de « roaming » et de supprimer les taxes s’y rapportant, ce qui a eu pour effet de stimuler le trafic téléphonique entre les deux pays.

Au vu du succès de ces expériences et sous l’impulsion de Smart Africa, le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Sénégal et le Togo ont adopté une mesure similaire, qui a permis de mettre fin aux surtaxes et de faciliter le « roaming » entre leurs pays depuis le 31 mars 2017. C’est un premier pas significatif qui devrait être progressivement étendu à tout le continent.

Lacina Koné, Directeur général du Secrétariat de Smart Africa

(Source : La Tribune Afrique, 2 avril 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6796/7836 Régulation des télécoms
  • 521/7836 Télécentres/Cybercentres
  • 5627/7836 Economie numérique
  • 2830/7836 Politique nationale
  • 7836/7836 Fintech
  • 775/7836 Noms de domaine
  • 2682/7836 Produits et services
  • 2166/7836 Faits divers/Contentieux
  • 1105/7836 Nouveau site web
  • 7180/7836 Infrastructures
  • 2613/7836 TIC pour l’éducation
  • 279/7836 Recherche
  • 363/7836 Projet
  • 5127/7836 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2634/7836 Sonatel/Orange
  • 2524/7836 Licences de télécommunications
  • 410/7836 Sudatel/Expresso
  • 1733/7836 Régulation des médias
  • 2073/7836 Applications
  • 1823/7836 Mouvements sociaux
  • 2460/7836 Données personnelles
  • 194/7836 Big Data/Données ouvertes
  • 895/7836 Mouvement consumériste
  • 537/7836 Médias
  • 965/7836 Appels internationaux entrants
  • 2594/7836 Formation
  • 139/7836 Logiciel libre
  • 3095/7836 Politiques africaines
  • 1621/7836 Fiscalité
  • 251/7836 Art et culture
  • 867/7836 Genre
  • 2421/7836 Point de vue
  • 1492/7836 Commerce électronique
  • 2190/7836 Manifestation
  • 474/7836 Presse en ligne
  • 186/7836 Piratage
  • 314/7836 Téléservices
  • 1318/7836 Biométrie/Identité numérique
  • 453/7836 Environnement/Santé
  • 596/7836 Législation/Réglementation
  • 671/7836 Gouvernance
  • 2673/7836 Portrait/Entretien
  • 216/7836 Radio
  • 1111/7836 TIC pour la santé
  • 410/7836 Propriété intellectuelle
  • 87/7836 Langues/Localisation
  • 1623/7836 Médias/Réseaux sociaux
  • 2868/7836 Téléphonie
  • 287/7836 Désengagement de l’Etat
  • 1511/7836 Internet
  • 172/7836 Collectivités locales
  • 590/7836 Dédouanement électronique
  • 1625/7836 Usages et comportements
  • 1543/7836 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 827/7836 Audiovisuel
  • 5111/7836 Transformation digitale
  • 579/7836 Affaire Global Voice
  • 228/7836 Géomatique/Géolocalisation
  • 468/7836 Service universel
  • 996/7836 Sentel/Tigo
  • 263/7836 Vie politique
  • 2274/7836 Distinction/Nomination
  • 51/7836 Handicapés
  • 1032/7836 Enseignement à distance
  • 1098/7836 Contenus numériques
  • 880/7836 Gestion de l’ARTP
  • 267/7836 Radios communautaires
  • 2682/7836 Qualité de service
  • 639/7836 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7836 SMSI
  • 689/7836 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4232/7836 Innovation/Entreprenariat
  • 1984/7836 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7836 Internet des objets
  • 256/7836 Free Sénégal
  • 771/7836 Intelligence artificielle
  • 295/7836 Editorial
  • 33/7836 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous