Afrique du Sud : Telkom se lance dans le segment des services financiers sur mobile
lundi 3 août 2020
Telkom a mis sur le marché sud-africain une offre d’assurance obsèques, en partenariat avec l’assureur Guardrisk. L’opérateur qui annonce aussi des services de crédit aux entreprises, en plus d’un portefeuille numérique, veut diversifier ses revenus face à la chute du segment de la téléphonie fixe.
Telkom, l’opérateur des télécommunications détenu à 39% par l’Etat, a décidé de se lancer dans le segment très porteur des services financiers sur mobile en Afrique du Sud. Le 2 août 2020, il a annoncé à cet effet la mise sur le marché d’une offre d’assurance obsèques, en collaboration avec l’assureur Guardrisk. Cet investissement cadre avec la réorientation stratégique adoptée par Telkom pour diversifier ses revenus au regard de la chute rapide de l’activité dans le segment du fixe qui ne représente plus que 20% de ses revenus contre 56% en 2013.
« Ces dernières années, Telkom a opéré un virage stratégique vers la distribution numérique, ce qui la place dans une position idéale pour distribuer des produits d’assurance en utilisant sa structure numérique et sa propriété intellectuelle considérables », a déclaré Sibusiso Ngwenya, le directeur général de Telkom Financial Services.
En plus de l’assurance obsèques, Telkom a également prévu d’offrir un service de crédits aux entreprises. La société télécoms envisage aussi de lancer bientôt un service de portefeuille numérique permettant aux clients d’acheter des produits et de payer pour des services via son Yep ! app ainsi que d’autres plateformes de transactions en ligne.
En Afrique du Sud, Telkom fait son entrée sur le segment des services financiers sur mobile dans un contexte de coronavirus qui a décuplé la demande et donné des idées à d’autres. La concurrence s’annonce donc rude.
En juillet dernier, Vodacom Group annonçait déjà son ambition de créer, en partenariat avec le fournisseur de paiement numérique Alipay, une application pour les achats en ligne, le paiement de factures et l’envoi d’argent. 11 millions de Sud-Africains restent toujours privés d’accès aux services financiers traditionnels.
(Source : Agence Ecofin, 3 août 2020)