Afrique du Sud : Facebook, Google et Microsoft s’opposent à la régulation des OTT
mardi 26 janvier 2016
Ce mardi se tenait une réunion parlementaire pour discuter de l’avenir de WhatsApp, Skype et de leurs « cousins ».
Les entreprises Google, Facebook et Microsoft en ont profité pour souligner leur désaccord face à la potentielle régulation des OTT (Over the Top Services) en Afrique du Sud.
Selon elles, les arguments mis en avant par les opérateurs ne tiennent pas la route.
MTN et VODACOM, les deux acteurs qui demandent la régulation, ont souligné que les OTT ne payaient pas de taxes, qu’ils n’avaient pas investis dans les infrastructures dont ils se servaient et qu’ils ne s’inquiétaient pas non plus de la qualité du service à offrir à la clientèle.
À cela, les entreprises américaines ont notamment répondu qu’elles n’offraient pas leur service gratuitement aux populations sud-africaines, et qu’au contraire, elles faisaient gagner de l’argent aux opérateurs.
Les trois géants, qui avaient été conviés à la rencontre, ont voulu faire passer un message clair : céder aux demandes des opérateurs serait un pas dans la mauvaise direction.
Représentant Google Afrique du Sud, Fortune Mgwili-Sibanda, a suggéré qu’au lieu de traiter les OTT comme des opérateurs télécoms, les opérateurs devraient être traités comme des OTT : « pourquoi imposer les mêmes lois encombrantes à de nouveaux acteurs de l’économie numérique ? »
Il a également souhaité mettre un terme au mythe qui dit que les OTT n’investissent pas dans des infrastructures et qu’ils n’en ont que faire du service à la clientèle, soutenant que les clients pouvaient migrer vers des plateformes concurrentes sans grand effort s’ils n’étaient pas satisfaits.
Siyabonga Madyibi, le représentant de Microsoft a, quant à lui, avoué ne pas comprendre le besoin d’impliquer le Parlement, ajoutant que la définition des OTT était encore trop floue. Pour lui, des sites de rencontre ou de Microblogging comme Twitter pourraient faire partie des victimes d’une potentielle régulation.
Il a ajouté qu’un blocage de ces services ne coûterait pas cher à Microsoft, mais que des entreprises locales qui dépendent de ce genre de ces logiciels dans leur business, se verraient fortement atteintes. « Nous sommes réunis aujourd’hui pour une seule chose : protéger les revenus des opérateurs » a-t-il enfin ajouté.
(Source : Afrique ITnews, 26 janvier 2016)