Afrique de l’Ouest : Faire des TIC un levier de développement économique
mardi 12 avril 2011
Réduire la pauvreté des pays membres de l’espace UEMOA à travers la réduction de la fracture numérique des Technologies de l’information et de la communication (TIC), telle est la véritable problématique à laquelle souhaite remédier l’Organisation sous- régionale. Pour ce faire, elle a organisé le 11 avril 2011, la table ronde sur le financement de la mise en oeuvre du plan d’action pour le développement des TIC. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à l’hôtel Laïco Ouaga 2000 sous la présidence du président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé. L’UEMOA est partie d’un diagnostic préalable de l’état des lieux sur la disponibilité et l’utilisation des TIC dans les 8 Etats membres. A l’issue duquel diagnostic une stratégie et un plan d’action pour la promotion commune des TIC dans la zone UEMOA ont été élaborés. Le financement et la mise en oeuvre de ces stratégie et plan d’action font justement l’objet de la présente table ronde.
A l’occasion, de nombreux experts du monde des nouvelles technologies et des partenaires techniques et financiers (PTF) ont effectué le déplacement à Ouagadougou, le 11 avril, pour étudier la faisabilité de la mise en oeuvre de ce plan d’action à travers la mobilisation des ressources financières.
L’objectif principal de cette rencontre est de présenter les actions prioritaires du plan d’action aux PTF afin de recueillir leurs contributions ou les formes d’accompagnement.
Plusieurs formes d’accompagnement sont proposées, à savoir un appui financier direct, la mise à disposition des experts ou des ingénieurs TIC et des dons d’équipements.
L’un des grands partenaires à ce programme, qui s’étale sur trois ans, est l’ambassade du grand-duché de Luxembourg qui a été représentée par Rol Reiland, son chargé d’affaires.
Dans son discours d’ouverture, celui-ci soutient que le projet d’assistance technique a eu pour objectif spécifique d’appuyer la Commission de l’UEMOA à développer les outils nécessaires pour la promotion des TIC dans l’espace UEMOA. Le Luxembourg, poursuit-il, va essentiellement porter son appui sur les axes stratégiques 1 et 3 du plan d’action.
Quant au président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, il a précisé dans son allocution que les travaux préparatoires ont retenu 21 actions prioritaires dont sept feront l’objet d’une appréciation au cours de cette table ronde.
« Véritable vecteur de progrès, les TIC permettent de rapprocher les pays, de favoriser les échanges et de réduire le fossé économique et numérique au sein même des pays », a conclu le président Soumaïla Cissé.
A terme, la Commission de l’UEMOA attend des participants des esquisses qui permettront aux TIC de créer des richesses, de réduire la pauvreté, d’induire la création de multiples emplois et d’accélérer la croissance, en un mot améliorer considérablement les conditions de vie des populations.
Cette table ronde a été rehaussée par la présence du ministre des Postes et télécommunication du Burkina Faso ainsi que celle de son homologue togolais.
Pour rappel, la stratégie et le plan d’action ont fait l’objet d’un atelier de validation qui a réuni du 6 au 10 décembre 2010 dans notre capitale, des experts des pays membres de l’UEMOA. Ce plan d’action concerne notamment les domaines suivants : les télécommunications et les TIC, l’éducation, l’agriculture, la santé et la culture, etc.
Ambèternifa Crépin Somda
(Source : Afrique en ligne, 12 avril 2011)