Afrique centrale : déploiement des infrastructures de communication électronique
jeudi 24 juin 2021
Les ministres en charge des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) de la sous-région ont adopté, sans amendements le 24 juin par visioconférence, la méthodologie de priorisation des projets du plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communication électronique de l’Afrique centrale (Pacdice-ac), en vue de minimiser le coût d’accès à internet.
« La priorisation des projets du Pacdice-ac adoptée au cours de cette réunion virtuelle nous permettra au niveau de nos gouvernements de pouvoir mettre les moyens pour que le déploiement des infrastructures transfrontalières soit efficient et rapporte la plus-value voulue par les Etats », a déclaré le ministre des Postes et des Télécommunications, Léon Juste Ibombo.
En effet, la mise en œuvre de ces projets permettra, entre autres, d’augmenter l’accès généralisé à l’internet haut débit, de réduire les coûts de la connectivité internationale, d’améliorer les performances des services entre États membres et d’accéder à la souveraineté numérique dans la sous-région.
Les ministres des TIC des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont également adopté la feuille de route sur la mise en œuvre du Pacdice-ac, ainsi que la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement sur le développement des infrastructures électroniques en Afrique centrale.
Le ministre Léon Juste Ibombo a signifié que la tenue de cette réunion devrait donner à la sous-région une impulsion nouvelle à l’accès aux infrastructures et services larges bandes qui sont au cœur de l’économie numérique.
Selon lui, plus de 75% de la population de l’Afrique centrale vivent à plus de 50km de connexion large bande par fibre optique d’où l’absence d’accès généralisé à internet haut débit qui reste un obstacle important pour que la sous-région exploite pleinement le potentiel de l’économie numérique.
« En Afrique centrale, une très grande partie du contenu informatique consommée provient de l’extérieur et les datacenters sont des infrastructures numériques qui permettront le développement d’une industrie numérique locale. Cette situation empêche nos différents Etats membres d’accéder à la souveraineté numérique », a-t-il déploré.
D’ajouter : « Il nous appartient donc d’affirmer notre ferme volonté d’aller plus loin dans la mise en place d’une infrastructure numérique régionale, inclusive, économiquement viable et techniquement durable. Ce, afin de promouvoir le développement socioéconomique de l’Afrique centrale et son intégration dans l’économie continentale et mondiale ».
Le ministre Ibombo a exhorté ses collègues de la communauté à ratifier deux instruments pertinents dans l’écosystème numérique, notamment la convention de l’Union africaine sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. Aussi, il les a invités à adhérer à l’Alliance smart Africa, car elle vise à transformer l’Afrique en un marché unique.
Notons que cette réunion a regroupé les ministres de la République du Congo, du Cameroun, du Gabon, du Tchad, du Burundi, de la République démocratique du Congo, de la Guinée équatoriale, de l’Ouganda, de la Centrafrique, de l’Angola et Sao Tomé-et-Principe.
Gloria Imelda Lossele
(Source : ADIAC, 24 juin 2021)