Afrique centrale : Vers une interopérabilité intégrale dans la zone CEMAC
mardi 6 novembre 2018
La zone Afrique centrale, et spécifiquement la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) se dirige de plus en plus vers une interopérabilité intégrale en matière de télécommunications. C’est d’ailleurs l’une des résolutions qui a sanctionné les travaux du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) qui s’est réuni du 10 au 12 octobre 2018 à Douala au Cameroun. A cette occasion, le groupement dont l’objectif est de faire progresser la zone en matière de développement numérique a adopté une feuille de route orientée vers l’interopérabilité intégrale dans la zone Cemac.
D’après Valentin Mbozo’o, le directeur général de GIMAC, le groupement travaille désormais à l’applicabilité de l’instruction n°003/GR/2018 du gouverneur de la Beac signée en août 2018. Elle porte principalement sur l’élargissement du périmètre de l’interopérabilité́ pour accompagner la dématérialisation des paiements dans la sous-région. Selon les explications de Valentin Mbozo’o (photo), cette instruction adresse tout aussi le volet sécurité des transactions, compensation en CFA des transactions effectuées dans la zone Cémac, la constitution des comptes de garantie en CFA et leur domiciliation à la Béac, l’instauration d’un régime déclaratif des gestionnaires des systèmes et des plateformes de paiement ; et accessoirement des sanctions et pénalités, pour minimiser les défaillances des participants au système interopérable intégral.
« Pour tenir compte de l’évolution du paysage en termes de nouveaux instruments de paiement, avec le développement exponentiel du Mobile money, technologie épousant mieux que la carte les modes de vie des populations de la Cémac, ainsi que des transferts d’argent, le Gimac s’est doté d’un plan stratégique triennal 2018-2020, reposant essentiellement sur la mise en œuvre de l’interopérabilité des mobiles, ainsi que l’intégration des transfert d’argent, pour une convergence des transactions Carte, Mobile et Transferts. Ceci non seulement pour tenir compte de l’évolution du paysage en termes de nouveaux instruments de paiement dans notre sous-région, mais surtout pour accentuer la dématérialisation des paiements par la généralisation à toutes les couches de la population de la Cémac de l’usage bénéfique des instruments de paiement électronique », expliquait Valentin Mbozo’o à Digital Business Africa, il y a quelques semaines.
Jephté Tchémédié
(Source : Digital Business Africa, 6 novembre 2018)