Afrique : Les propositions de l’Icann pour améliorer la qualité d’Internet
lundi 7 mai 2018
La Société pour l’attribution des noms de domaines et des numéros sur Internet (ICANN) a officiellement présenté le 6 mai 2018 à Dakar son Rapport sur la mise en œuvre de la stratégie quinquennale pour l’Afrique à l’occasion de la Journée de l’ICANN. Une stratégie élaborée par la communauté africaine dont l’objectif est d’augmenter la participation de l’Afrique à l’élaboration de politiques de l’ICANN et à consolider la présence de l’ICANN en Afrique. Ce rapport synthétise les activités mises en place par l’ICANN en Afrique au cours des cinq dernières années et fait un tour d’horizon des attentes, des difficultés, des réalisations et des recommandations.
Cependant, même si l’Icann évoque des avancées significatives comme la mise en place d’un certain nombre de programmes et de projets phares tels que le Forum africain sur le DNS et les ateliers de renforcement des capacités du GAC, elle souligne tout de même des défis que les pays africains devraient relever afin de parvenir à une amélioration de la qualité d’Internet sur le continent. Parmi ces défis, « des ressources financières limitées de la part de l’organisation ICANN pour couvrir tous les projets actuels et proposés selon le plan stratégique de l’Afrique ; Une faible participation de la communauté aux discussions relatives à l’Internet ; Les barrières linguistiques pour certains membres de la communauté car l’ICANN ne publie ses contenus que dans les 6 langues officielles des Nations Unies ; Le manque de sensibilisation des communautés locales au niveau national, ceci, aggravé par le fait que certains membres compétents de la communauté de l’ICANN ne partagent pas l’information au niveau local ».
Devant ces défis, l’Icann a dressé une liste des 17 prochaines étapes à franchir pour résoudre ce problème. Parmi les étapes les plus significatives, l’organisation évoque un recentrage de son action sur l’Afrique avec le renforcement des capacités qu’elle considèrera sera comme un élément clé de son engagement sur le continent. « Il sera conçu pour toutes les parties prenantes, en particulier celles provenant des gouvernements, des universités, du secteur privé, de la société civile, et des communautés de jeunes. Tout en notant les demandes spécifiques des pays, l’attention sera portée sur les initiatives régionales afin de maximiser l’utilisation des ressources disponibles pour l’engagement », précise l’Icann, qui entend également poursuivre ses principaux programmes phares tels que l’entrepreneuriat DNS et les tournées DNSSEC.
(Source : TIC Mag, 7 mai 2018)