Affaire des commissions de la SUDATEL : Le parquet décharge Thierno Ousmane Sy
jeudi 16 mai 2019
Libération révèle que le parquet a déchargé Thierno Ousmane Sy dans l’affaire dite des commissions Sudatel. Un réquisitoire dans ce sens a été transmis au doyen des juges à qui revient le dernier mot.
Est-ce l’épilogue de l’affaire dite des présumées commissions versées par Sudatel pour décrocher une licence au Sénégal, six ans après le placement sous mandat de dépôt de Thierno Ousmane Sy, l’ancien conseiller en ntic du Président Wade qui sera finalement libéré par la Chambre d’accusation après dix mois de détention provisoire ?
Selon les informations exclusives de libération, le parquet a transmis son réquisitoire définitif au doyen des juges qui a clôturé l’instruction depuis plusieurs mois. Et dans ce réquisitoire, le ministère public demande tout simplement le non-lieu pour Thierno Ousmane Sy car, d’après le maître des poursuites, l’instruction n’a pas permis de révéler l’existence de commissions reçues par Thierno Ousmane Sy qui, il faut le préciser, a toujours contesté les faits devant les enquêteurs et face au juge d’instruction. « Non, je n’ai pas reçu la somme de 10 millions de dollars de Monsieur Kéba Keinde. Ce montant correspond à un mail repris par le journal « la gazette » et qui réclamait pour des tiers le paiement de 10 millions de dollars us pour des prestations. J’avais à l’époque le devoir de vé- rifier que l’adjudicataire provisoire de la licence n’avait pas un conflit avec un tiers qui pourrait exposer sa solvabilité. J’ai donc vérifié en appelant Sudatel pour savoir de quoi il s’agissait. À l’issue de cette conversation, Sudatel avait compris que l’État n’avait pas identifié celui qui réclamait ces sommes dans ce processus et qu’il n’y avait pas donc lieu de payer 10 millions de dollars us. Ce qui n’a jamais été fait et donc jamais perçu par qui que ce soit », avait confié « Tos » comme on le surnomme.
Et Kéba Keinde qui était visé dans le cadre de la même affaire, sans avoir été entendu une seule fois ? nos sources ignorent la position du parquet sur son « cas ». Nous y reviendrons sans doute dans nos prochaines éditions. Concernant Thierno Ousmane Sy en tout cas, une chose est sûre : le dernier mot revient au magistrat instructeur qui peut suivre ou ne pas suivre le représentant du ministère public qui a effectivement requis le non-lieu total.
(Source : Dakar Actu, 16 mai 2019)